Les CEO ont des attentes fortes pour les prochains gouvernements. Loin du débat sur la taxation des millionnaires, ils veulent mettre l’accent sur un soutien à l’activité économique. Non sans dénoncer un climat qui y est hostile. Déclarations fortes.
“Un de nos principaux défis est le recrutement de talents dans un contexte paradoxal où bon nombre de métiers sont en pénurie, alors que la Wallonie compte 220.000 demandeurs d’emploi. Orienter de manière plus incitative vers les filières et métiers d’avenir, tout comme redorer l’image des métiers techniques nous semblent prioritaires !
Mais nous, entreprises, nous devons aussi faire notre part pour un rapport au travail en pleine mutation. En effet, nous devons offrir plus de flexibilité à nos travailleurs, un bon équilibre vie privée-vie professionnelle. Il est en outre crucial de donner du sens et véhiculer des valeurs sociétales fortes pour attirer la jeune génération qui est plus attentive aux engagements de leur employeur sur, par exemple, le climat et la protection de l’environnement ou des nouvelles dynamiques de gouvernance participative.
Une réforme fiscale est nécessaire pour permettre aux entreprises d’offrir des salaires réellement attractifs par rapport aux allocations sociales ou autres revenus de remplacement. Il faut lutter contre tous les pièges à l’emploi.
L’autre action prioritaire doit être dirigée vers la formation. Il faut créer des ponts entre écoles et entreprises pour garantir à chaque élève une expérience du monde du travail, quelle que soit sa formation. Les filières professionnelles doivent être refinancées pour qu’elles ne soient plus perçues comme une voie de garage réservée aux élèves en échec scolaire.”
Le coup de gueule des patrons
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