Carlos Ghosn réclame plus de 1 milliard de dollars à Nissan

Carlos Ghosn
Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

L’ancien président de Nissan, qui avait fui une arrestation au Japon en 2019, ouvre une procédure contre Nissan qu’il estime à l’origine de ses déboires judiciaires.

L’ancien président de Nissan (et CEO de Renault), Carlos Ghosn, réfugié au Liban, a introduit une plainte contre Nissan devant la Cour de cassation de Beyrouth. Il réclame 588 millions de dollars d’indemnités et de compensation, et 500 millions de mesures punitives pour son arrestation en 2018 à Tokyo.

Fabrication de preuves

Carlos Ghosn, 69 ans, qui était un des managers les plus importants du monde automobile, avait été accusé par la justice japonaise d’avoir notamment dissimulé des rémunérations différées. Il est également dans le collimateur de la justice française.

La plainte de l’ancien manager a été introduite le 18 mai dernier et devrait faire l’objet d’une audience en septembre. « Nous avons une longue bataille devant nous. Nous nous battrons jusqu’au bout » a déclaré Carlos Ghosn à l’agence Reuters.

Il accuse Nissan et certains de ses dirigeants de diffamation et de fabrication de preuves.

L’ex patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi avait fui le Japon où il avait été arrêté mis en liberté sous caution, d’une manière rocambolesque en jet privé, via la Turquie. Il accuse Nissan d’avoir fomenté une forme de complot pour éviter une fusion entre Renault et Nissan.

Réfugié au Liban

Carlos Ghosn, qui a la nationalité libanaise, est à l’abri des extraditions, le pays n’extradant pas ses nationaux. C’est la raison pour laquelle il a introduit sa plainte à Beyrouth et pas en France, ou ailleurs. « Je suis bloqué ici. Je ne peux pas introduire une plainte de cette importance dans un autre pays » a-t-il expliqué à Reuters.

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