Les CEO ont des attentes fortes pour les prochains gouvernements. Loin du débat sur la taxation des millionnaires, ils veulent mettre l’accent sur un soutien à l’activité économique. Non sans dénoncer un climat qui y est hostile. Déclarations fortes.
“Il est indispensable de renouveler ou reconstruire le parc immobilier en Belgique et en Europe parce qu’il est vieux, peu efficace thermiquement et environnementalement. Il faudrait un taux de remplacement de 3%, mais on est plutôt à 1% et cela décroît. Il y a, en outre, un besoin important de logements de qualité à prix abordable. J’écrivais déjà il y a 10 ans que c’était un secteur porteur pour nos entreprises. Investir dans un grand plan serait un gain politique, social, économique et environnemental. Mais on n’a pas encore trouvé la clé pour mettre cela en place.
Il y a un vrai problème de financement. Ce ne doit pas être forcément de l’argent public. Ce pourrait être du financement bancaire avec garantie d’Etat. Mais il y a d’autres obstacles à éliminer.
En tant qu’industriel, ce qui me pose le plus problème, c’est la complexité et l’imprévisibilité régulatoires. Les contraintes sont lourdes administrativement, mais aussi en implication sur les coûts. Quand on investit dans une usine, on le fait pour 15 ans: si des épées de Damoclès risquent de vous tomber dessus, vous êtes tentés d’aller ailleurs. Assurer un environnement régulatoire beaucoup plus simple et stable pour l’industrie, c’est indispensable.”
Le coup de gueule des patrons
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