L’incroyable salon du bus chinois à Bruxelles

Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

Moins connu, mais plus grand, que le Salon de l’Auto, le salon du bus, Busworld, se tient à Bruxelles du 4 au 9 octobre. Les constructeurs chinois y sont massivement représentés.

Si l’on veut se faire une idée de l’évolution du monde du bus et de l’autocar, il faut parcourir les allées de Busworld, au Heysel. Ce salon est plus vaste (plus de 80.000 mètres carrés) que le Salon de l’Auto.

Il montre de manière saisissante comment l’industrie chinoise a développé l’autocar électrique, urbain ou même long-courrier. La Chine high-tech s’y expose, y compris avec des outils digitaux.

Une durée de vie de 1,5 million de km

Quand on s’y promène, on peut y voir des marques comme Yutong, BYD, Golden Dragon, Alfabus et autre Higer qui y déploient de vastes stands avec des autocars où s’affichent les autonomies (plus de 450 km lit-on). Yutong promet des bus avec des batteries pouvant tenir 1,5 million de km et 15 ans. 

Il existe même des autocars MG, la marque de cabriolets britanniques, propriété du groupe SAIC (Shanghai). Elle présente un bus urbain électrique complet et son châssis seul, sur lequel on peut voir la disposition des batteries, du moteur et de l’électronique de puissance.

Plus de 90% du parc mondial 

Cette présence massive n’est pas un hasard. Il faut dire que la Chine est devenue championne du bus et du car électriques, elle fournit plus de  90% du parc mondial.

Les marques européennes restent toutefois bien représentées à Busworld, la plupart dans le plus grand palais (Setra, Mercedes, Iveco, VLD Van Hool…), mais sont comme encerclées par les pavillons des marques chinoises. Le phénomène est bien plus marqué que pour le Salon de l’Auto, où les marques européennes sont dominantes.

Le retour de Van Hool

On y voit par exemple des bus Van Hool, une gloire de l’autocar belge, tombée en faillite en 2024. La marque du constructeur de bus belge et certaines de ses activités ont été rachetées par le groupe néerlandais VDL, ce qui permet au nom de continuer à vivre.

Mercedes y a présenté une nouvelle génération de batteries, NMC4, permettant une durée de vie de 15 ans, et annoncé un service de reconditionnement de batteries pour allonger la durée de vie des bus électriques. Robert Bosch y présente des systèmes de traction à hydrogène.

La présence massive de bus électriques s’explique par la pression de verdir le transport de personnes. En particulier en ville, où les zones à basse émission poussent les sociétés de transport en commun à s’électrifier.

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