Liège Airport: “Au lieu de créer des milliers d’emplois, on pourrait assister à une catastrophe sociale”
Les travailleurs de Liège Airport, en grève, se sont rassemblés mercredi devant le siège du gouvernement wallon à Jambes pour soutenir leur direction et les différents employeurs présents sur le site de l’aéroport. Liège Airport aimerait, dans le cadre du renouvellement pour 20 ans de son permis d’exploitation, doubler le nombre de mouvements d’avions par an. Ce projet se heurte toutefois à un plafond fixé par l’administration wallonne et qui pourrait avoir des répercussions sur l’emploi.
Près de mille travailleurs syndiqués de Liège Airport, répartis dans une quinzaine de cars, ont rejoint le siège du gouvernement wallon mercredi vers 14h00. Ils entendaient marquer leur soutien à l’extension des activités du site et ont voulu profiter de la première réunion de l’année du Gouvernement wallon pour mettre la pression sur les ministres compétents. “Le permis d’exploiter pour 20 ans doit être renouvelé le 14 février au plus tard”, a expliqué Joachim Schneider, secrétaire régional de la FGTB Métal.
“Liège Airport aimerait que les mouvements d’avions passent de 35.000 à 70.000 par an, mais, après enquête publique, l’administration ne veut pas aller au-delà de 50.000, tout en demandant une diminution progressive des vols de nuit. Différents opérateurs, comme FedEX, pourraient décider de partir à Francfort, Maastricht, voire Ostende, où les normes sont moins contraignantes. Au lieu de créer des milliers d’emplois, on pourrait assister à une catastrophe sociale”, a-t-il ajouté.
Christie Morreale, Ministre de l’Emploi, s’est adressé aux gréviste et leur a assuré de tout son soutien. “Il y a une transition climatique dans laquelle nous devons nous inscrire mais cela ne peut pas se faire aux dépens des travailleurs ou des entreprises”, a-t-elle déclaré. “Nous devons trouver un équilibre pour que l’aéroport de Liège puisse continuer à se développer dans des conditions acceptables.” Une délégation a ensuite été reçue par les ministres de l’Économie Willy Borsus (MR) et de l’Environnement Céline Tellier (Ecolo).