Les syndicats de quatre pays appellent les députés européens à rejeter l’austérité
Les principaux syndicats belges, français, espagnols et italiens appellent les députés européens à rejeter l’accord sur la révision de la gouvernance économique européenne qui sera soumis au Parlement mardi. Le texte marque un retour à l’austérité tout en décourageant l’investissement dans les objectifs sociaux et climatiques que les États membres se sont fixés, dénoncent-ils lundi dans une lettre ouverte.
Selon les calculs des syndicats, parmi lesquels la FGTB, la CSC et la CGSLB, les nouvelles règles détérioreraient la capacité de l’Union européenne à répondre aux défis actuels en imposant 72,9 milliards d’euros par an de coupes budgétaires ou de nouvelles taxes dans les quatre seuls pays des signataires de la lettre. Soit l’équivalent d’environ 1,5 million d’emplois d’enseignants ou de personnel soignant, illustrent les organisations.
Un ralentissement économique
“Nous avons des raisons de croire que les nouvelles règles réduiront bientôt à néant les avantages économiques des investissements financés par les plans de relance et de résilience“, s’inquiètent-elles.
“Il est clair que ces coupes budgétaires entraîneront un ralentissement économique dans nos pays, et pas seulement en Belgique, en France, en Espagne et en Italie, qui représentaient 41% du produit intérieur brut de l’Union européenne en 2022”, poursuivent les syndicats.
Ils appellent dès lors les députés à rejeter l’accord et à en renégocier un nouveau après les élections européennes “D’autres règles sont possibles. Des règles qui permettent l’investissement social, l’investissement vert, le financement des services publics et des systèmes de protection sociale, et le soutien public à la transition juste et à la décarbonisation de nos industries”, ont-ils conclu