Les syndicats d’Alstom Bruges appellent la SNCB à choisir Alstom

© Belga

Les syndicats du site brugeois d’Alstom ont réagi avec déception et étonnement au choix par la SNCB du groupe espagnol CAF pour une commande de plusieurs centaines d’automotrices pour un montant total de 3,4 milliards d’euros.

Le groupe français, qui est également présent à Charleroi avec un centre d’excellence, est arrivé en seconde position, derrière CAF, dans le cadre d’un appel d’offres européen lancé par la SNCB.

   L’entreprise ferroviaire s’est défendue en rappelant que le droit européen ne lui permettait pas d’accorder un avantage à la production locale lors de la sélection du soumissionnaire chargé du remplacement des rames automotrices. La SNCB souligne également que le choix du constructeur espagnol CAF a été posé sur base du meilleur rapport qualité-prix et non sur un simple critère de prix.

   Au sein du site Alstom de Bruges, l’annonce a fait l’effet d’une bombe. “Nous avions compté sur l’attribution de ce contrat pour Bruges”, explique Christoph Flokman, du syndicat ACV Metea. “Nous ne voulons pas devenir le prochain Audi Brussels ou Van Hool”, ajoute-t-il en référence à ces deux grosses fermetures récentes de sites industriels.

   Le front commun syndical espère encore que le site de Bruges sera finalement choisi, le contrat n’ayant pas encore été définitivement attribué à CAF, d’autant que l’offre d’Alstom était moins chère.

   Le site brugeois d’Alstom, qui emploie de 700 à 800 ouvriers et employés, assemble actuellement les voitures M7 de la SNCB et s’occupe de la révision de locomotives. Le contrat pour les voitures M7 arrive toutefois à son terme en avril 2026.

Partner Content