Les PME belges exportent pour 380 millions d’euros via Amazon: “Une somme colossale”

Eva Faict © BELGA PHOTO JONAS ROOSENS

Quarante pour cent de la branche belge d’Amazon consiste en la vente de produits de sociétés tierces, telles que Lego ou Brabantia. Les 60% restants proviennent de ventes en collaboration avec des partenaires directs, tels que des PME.

Le mois dernier, Amazon avait annoncé qu’il allait investir 1 milliard d’euros en Belgique au cours des prochaines années. L’entreprise souhaite notamment lancer la livraison de colis le jour-même de la commande. Son concurrent bol.com propose déjà cette option, moyennant un supplément. “Nous allons nous atteler très rapidement à la tâche”, a assuré Eva Faict, la directrice d’amazon.com.be, à l’approche du Black Friday.

“Amazon SME Impact Report 2025”

Une partie de cet important investissement sera consacrée à un meilleur accompagnement des PME belges qui peuvent proposer leurs produits à l’échelle mondiale via la plateforme Amazon. “Elles disposeront par exemple de davantage de fonctionnalités en matière de données”, explique la country manager. “Le rapport “Amazon SME Impact Report 2025″ montre comment les places de marché en ligne ont créé des avantages considérables pour nos entrepreneurs”, relève-t-elle d’ailleurs.

Plus de 90% des PME belges qui vendent aujourd’hui via Amazon exportent dans le monde entier. Cela a généré 380 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’exportation, dont 190 millions d’euros en Europe, soit une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. “Une somme colossale”, estime Eva Faict.

Les pays voisins s’avèrent être les principaux partenaires commerciaux des PME belges.

Deux obstacles

“Malheureusement, il n’est souvent pas facile pour les entrepreneurs belges de trouver leur voie en ligne”, situe Eva Faict. “Nous voulons les aider à franchir ces frontières.” Selon Amazon, les PME belges rencontreraient deux obstacles majeurs à leur expansion. Environ 25% d’entre elles sont confrontées à des “chaînes d’approvisionnement complexes”, et un pourcentage similaire éprouve des difficultés à se conformer à la réglementation.

“La complexité des réglementations locales et de la planification logistique peut être particulièrement décourageante. Surtout pour les petits entrepreneurs qui souhaitent se développer à l’international”, lit-on dans le rapport. Les principaux défis sont notamment la complexité des procédures de TVA et la fragmentation des systèmes de recyclage en Europe. “L’obligation d’apposer des étiquettes physiques en 24 langues retarde l’accès au marché de six à douze mois”, à en croire Amazon.

Face à ces obstacles, le géant de l’e-commerce plaide mercredi en faveur d’une plateforme centralisée de déclaration de TVA et d’un système européen de recyclage simplifié. Il souhaite également étendre l’étiquetage numérique comme alternative aux étiquettes physiques. “Cela améliorerait considérablement la capacité des PME belges à se développer au sein du marché intérieur européen”, affirme-t-il. Afin de favoriser le succès en Belgique, Amazon a créé l’E-Academy : une plateforme d’apprentissage développée en collaboration avec Becom, la fédération du commerce électronique.

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