Les liaisons internationales auront un impact sur l’offre de la SNCB

Sophie Dutordoir est CEO de l'entreprise ferroviaire depuis 2017. © Belga

Le passage de compagnies de trains internationales par Bruxelles risque d’engendrer des problèmes de congestion sur le rail, a averti la CEO de la SNCB Sophie Dutordoir, mardi en commission Mobilité de la Chambre. Elle redoute que la venue de telles compagnies ait un impact sur l’offre de service public belge.

Six opérateurs ont l’intention ces prochaines années de relier Amsterdam à Paris, en passant par Bruxelles. Il s’agit tant de trains à grande vitesse que de connexions classiques. “Le marché connaît une forte concurrence”, explique Mme Dutordoir. “Il conviendra de se demander à court terme comment le gestionnaire du réseau (Infrabel, NDLR) et la Belgique parviendront à gérer toutes ces demandes et à établir des priorités pour les opérateurs publics.”

Car les liaisons internationales auront bien un impact sur l’offre de la SNCB. “Si vous ajoutez deux opérateurs, alors dix trains du service public doivent disparaître en heures de pointe”, estime-t-elle. “Vous en acceptez encore plus, alors ce sont 50 trains qui sont menacés.” La responsable cite le cas du train d’heure de pointe de Gand-Dampoort vers Bruxelles. Au grand dam des voyageurs, ce convoi part une heure plus tôt depuis la semaine passée afin de laisser le passage à un Eurostar.

Sophie Dutordoir ajoute que la congestion sur le rail pèse actuellement sur la ponctualité des trains. Selon des données de la compagnie belge, sur les 10 premiers mois de l’année, 88% des trains sont arrivés à temps. La congestion pèserait pour 2 points de pour cent dans cette statistique de ponctualité.

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