Les investisseurs d’Uber font pression sur son patron pour obtenir une voiture autonome
Les investisseurs d’Uber ne sont pas rassurés par l’ambition de la société américaine de gagner la course au développement de la première voiture autonome. Les deux principaux actionnaires de la compagnie de taxi et de la société de livraison de repas ont ainsi personnellement encouragé son patron Dara Khosrowshahi à trouver d’autres bailleurs de fonds.
La récente condamnation d’un automobiliste en Arizona, qui avait tué un piéton dans un véhicule autonome en 2018, et le tarissement des fonds provoquent des inquiétudes parmi les investisseurs d’Uber. Sans apport financier supplémentaire, ils s’attendent à ce que la tirelire pour le développement d’une telle voiture soit vide d’ici la fin 2021.
Pendant longtemps, Uber a semblé être un concurrent sérieux dans la révolution des véhicules autonomes. La société américaine a cependant été dépassée par plusieurs concurrents. Waymo et Lyft, par exemple, ont beaucoup plus de voitures d’essai qui circulent sur la voie publique.
Avec la possible perte de la bataille pour la voiture autonome, Uber semble perdre son emprise sur le marché. “Conduire soi-même est le prochain smartphone”, disent les experts du marché. “Vous ne voulez pas être mis à l’écart.”
Selon des sources proches du dossier, Uber dispose de plusieurs options pour renforcer sa position. Le projet pourrait par exemple être accéléré en faisant participer des programmeurs du monde entier par le biais de l’open-sourcing. Pour ce faire, le géant de la technologie devra rendre ses logiciels publics, ce à quoi Uber n’est pas favorable. “C’est trop compliqué”, dit la société.