Les employeurs flamands du Voka peu favorables à la proposition salariale du gouvernement
La proposition de conciliation du gouvernement fédéral visant à sortir les négociations salariales entre syndicats et employeurs du marasme est “inacceptable” pour les entreprises flamandes. C’est ce qu’affirme Hans Maertens, directeur de l’organisation patronale flamande Voka.
Du côté des indépendants et de l’Unizo, on déplore une proposition qui ne cible que les entreprises qui se portent bien, alors que pour la grande majorité des autres, “il reste un problème économique de taille”.
Selon la proposition du gouvernement, la norme salariale pour les deux prochaines années sera de 0%, c’est-à-dire nulle. Il n’y aura donc pas d’augmentation en la matière, si ce n’est l’indexation automatique. Une prime pouvant atteindre 750 euros pourra toutefois être accordée par les entreprises qui obtiennent de bons résultats.
“Le gouvernement adapte donc ses propres lois. La loi stipule qu’il faut examiner si la compétitivité des entreprises est affectée. Et le Conseil central de l’économie l’a fait et a conclu qu’il y a effectivement une marge de 0%. De cette manière, la compétitivité est dès lors compromise. Nous jouons avec le feu pour un compromis politique”, dénonce Hans Maertens, administrateur délégué du Voka.
Un certain nombre d’entreprises pourront payer des primes de 750 euros, reconnaît-il. “Mais les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain. Les entreprises qui se portent bien aujourd’hui peuvent se porter moins bien demain et mal après-demain.”
Du côté de l’Unizo et des indépendants flamands, on se dit “particulièrement nerveux” à l’idée qu’aucune attention ne soit accordée aux structures qui ne se portent pas bien. “La grande majorité des entreprises se portent mal et ont déjà des difficultés à tout assumer”, pointe ainsi son directeur général Danny Van Assche, faisant référence à l’indexation des salaires de plus de 10% qu’il faut financer.
Il est par contre positif quant au fait d’avoir “bétonné” que les entreprises qui n’ont pas de marge financière pour une prime puissent y échapper.