Et si plus tard votre enfant exerçait un métier qui… n’existe pas encore aujourd’hui ? Vous le voyez docteur ou avocat (osons les grands clichés) et en fait il sera… Storyteller!
Selon ManpowerGroup, deux tiers des écoliers de maternelles occuperont des emplois qui n’existent pas encore aujourd’hui. La “preuve” : de nombreux métiers en forte demande à l’heure actuelle n’existaient pas il y a 10 ans ! Dès lors, s’orienter vers la “bonne formation” semble relever d’une mission impossible…
Pire, au cours d’une formation supérieure en 4 ans, la moitié de ce que va apprendre l’étudiant lors de sa première année d’étude sera dépassée deux ans plus tard. Après l’obsolescence programmée de l’électroménager, voici l’obsolescence des compétences, et celle-ci est présente dès le début du parcours scolaire de l’enfant.
Dès lors, on peut en déduire que les parcours professionnels seront de plus en plus marqués par des formations, des transitions, des réorientations en tous genres: d’une fonction à l’autre, d’un contrat à l’autre, d’un emploi à l’autre ou d’un métier à l’autre. L’apprentissage tout au long de la vie est en proie à devenir la norme.
Les trois figures de proue du travail de demain
En se projetant dans le futur, ManpowerGroup identifie 3 types de nouveaux profils : le Protecteur, l’Optimisateur et le Storyteller.
Le Protecteur, un bouclier contre les risques : le Protecteur minimise le risque économique, environnemental et humain. Il s’assure notamment de la conformité des décisions prises avec les normes et réglementations existantes et l’éthique contemporaine. Il protège aussi l’entreprise de tous types de menaces qui pèsent sur elle, tout en visant le bien-être humain. On le trouve dans les nouveaux métiers liés à au développement durable.
L’Optimisateur, fer de lance de la performance : l’optimisateur, lui, recherche une meilleure rentabilité, une meilleure maîtrise des coûts et développe pour cela des tableaux de bord ou des indicateurs de performance. Cela concerne bien entendu de nombreux métiers de la finance et de la gestion, mais aussi des services techniques en charge de l’optimisation des processus.
Le Storyteller, l’artisan du futur : les métiers de la communication de la vente ou du marketing se transforment également à l’ère des réseaux sociaux. Le storyteller donne, ou plutôt redonne, sens à l’engagement de l’entreprise , en dialoguant avec toutes les parties prenantes.
Vers quelles formations se diriger, ou plutôt, les diriger si on veut que dès cette rentrée des classes nos enfants abordent au mieux la mutation des métiers? Pour ManpowerGroup, le futur des formations, et donc des travailleurs de demain, repose dans les “soft skills”. Un terme relativement nébuleux et qui englobe à lui tout seul toute une nébuleuse puisqu’il s’agit de “pensée critique, résolution de problèmes, créativité, savoir-être, esprit collaboratif, entrepreneuriat, autonomie”. Pour le groupe de services et de solutions RH, les soft skills assurent “l’adaptation de l’individu à des postes potentiellement très différents, et sont donc les moteurs de l’employabilité”.
Le cabinet Wagepoint va quant à lui plus loin en identifiant des métiers qui devraient voir le jour dans un avenir plus ou moins proche (ou lointain ?): tels que consultant pour le bien-être des personnes âgées. contrôleur météo ou encore chirurgien d’augmentation de la mémoire…
En résumé, il ne nous reste plus qu’à souhaiter que nos enfants aient du “bon sens” et à les orienter vers des filières qui développent autant que se peut ce dernier.
