L’entreprise française Rebirth va racheter 80% du constructeur de vélos Cowboy

Cowboy

Le groupe français Rebirth va acquérir une participation de 80% dans le constructeur bruxellois de vélos électriques en difficulté Cowboy, en y injectant 15 millions d’euros pour le relancer, a annoncé le CEO de Rebirth, Grégory Trebaol, dans un entretien au journal Le Figaro publié jeudi.

La transaction, prévue pour mi-octobre, vise à “remettre sur les rails” Cowboy. Rebirth, qui détient les marques Peugeot cycles, Gitane et Solex, assemble déjà les vélos Cowboy.

Pour remettre Cowboy à flot, le CEO français table sur une réduction des coûts de production, notamment par la centralisation des achats de pneus pour toutes les marques du groupe et l’utilisation de composants plus standardisés, Cowboy ayant jusqu’ici tout développé en interne. “Nous devrions pouvoir économiser 2 millions d’euros”, précise-t-il.

En outre, les vélos Cowboy, jusqu’ici vendus principalement en ligne, étofferont leur réseau de distribution physique. En France, où Cowboy possède quelques magasins principalement concentrés dans la capitale, les vélos seront proposés dans 130 points de vente sous les enseignes Vélo & Oxygène et Ovelo. La marque, qui dispose déjà de points de vente en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, étendra également sa présence dans ces pays ainsi qu’en Suisse.

Entre 8 et 10 millions d’euros de perte cette année

Cowboy fait face à d’importantes difficultés financières. Selon son nouveau propriétaire, l’entreprise devrait encore perdre entre 8 et 10 millions d’euros cette année pour un chiffre d’affaires estimé entre 20 et 22 millions. Le rapport annuel 2024 de Cowboy, publié ce mois-ci, faisait état d’un risque de faillite “à court terme” sans un apport de financement substantiel. L’entreprise a vu son chiffre d’affaires reculer de 36% en 2024 à 21,7 millions d’euros, avec des pertes d’exploitation de 21 millions d’euros.

Cowboy n’est pas un cas isolé dans ce secteur en difficulté. Ses concurrents français Angell et néerlandais VanMoof ont connu des destins similaires. Angell, lancé par le fondateur de Meetic Marc Simoncini, s’est retrouvé en cessation de paiements en janvier avant d’être également repris par Rebirth en juillet. VanMoof, qui avait levé plus de 180 millions d’euros, a été placé sous administration judiciaire mi-2023 et racheté par Lavoie, filiale d’une spin-off de l’écurie de Formule 1 McLaren, pour moins d’un million d’euros.

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