Le télétravail n’est possible que pour un salarié sur deux en Région bruxelloise
Selon l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA), le télétravail ne peut être activé que pour une part limitée des emplois salariés. Cette proportion varie en fonction de la profession exercée et du secteur d’activité. Un peu moins de la moitié (45 %) des salariés dont le lieu de travail est la Région bruxelloise pourrait télétravailler.
La proportion bruxelloise de télétravail est supérieure à la moyenne nationale (30 %) car la Région concentre beaucoup de sièges sociaux et d’administrations. On y trouve de nombreux emplois de bureaux pour lesquels il est plus aisé de télétravailler.
Le potentiel de télétravail varie fortement entre les secteurs d’activité. Le télétravail serait :
- très fréquent dans les “activités financières et assurances“, les “activités scientifiques, spécialisées et techniques” et “d’information et de communication“, avec un potentiel d’emploi pouvant exercer du télétravail pouvant monter à 80 % ;
- très limité dans l’enseignement ou encore la santé et l’action sociale.
Quel est l’impact potentiel du télétravail sur la Région bruxelloise ?
En terme d’impact sur l’immobilier de bureau, la mise en oeuvre du télétravail contribuerait à alimenter la contraction et la dualisation du stock de bureaux utilisés à Bruxelles. La dynamique dans ce secteur dépend de la combinaison d’un certain nombre de facteurs, variant selon les entreprises et les institutions :
- l’implantation sur un seul ou plusieurs sites dans et/ou à l’extérieur de la Région ;
- l’utilisation exclusive ou partagée du ou des bâtiments ;
- l’intérêt stratégique, économique ou symbolique de s’implanter dans la Région, d’y demeurer ou de la quitter ;
- une relocalisation plus avantageuse dans la Région.
Une demande devrait se maintenir pour de nouveaux espaces de bureaux bien adaptés aux technologies actuelles et aux nouvelles modalités d’organisation du travail (flex-office). Au contraire, les immeubles de bureau les plus anciens risquent de voir leur obsolescence s’accélérer.
Par ailleurs, les impacts sur les secteurs économiques dont l’activité est induite par la présence des travailleurs sur le lieu de travail, tels que le commerce et l’horeca, seront très différenciés selon les quartiers. Un déclin serait observé dans les quartiers commerçants et au niveau des activités d’hôtellerie et de restauration dans les pôles où il y a une concentration d’emplois de bureau. Cette perte pourrait, au moins partiellement, être compensée par des croissances dans les noyaux commerçants situés soit dans les quartiers densément habités, soit bien accessibles aux habitants de la périphérie.
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