Le SNI “plus que circonspect” quant à la réduction du temps de travail

Dermagne
Le ministre fédéral de l'Économie Pierre-Yves Dermagne (PS) .

Le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) voit d’un oeil “plus que circonspect” le test en vue d’analyser une réduction collective du temps de travail, pour lequel le ministre de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne (PS), vient de recevoir le feu vert du gouvernement.

Le SNI tacle, évoquant les résultats “pour le moins mitigés” d’une mesure similaire en France: “C’est une vieille rengaine. Si ça avait été la solution, notamment pour réduire le chômage, il y a bien longtemps qu’elle aurait été implémentée”.

   L’organisation s’inquiète principalement du fait que celle-ci “va entraîner automatiquement une augmentation du coût salarial de 20% pour l’employeur”, selon ses calculs. “Cela pourrait mettre de très nombreuses entreprises en difficultés d’autant plus qu’elles subissent encore les effets de l’inflation et qu’une nouvelle indexation des salaires se profile.”

   Pour le SNI, cette mesure “ne s’attaque pas au véritable problème actuel du marché de l’emploi : la pénurie de main-d’œuvre”. “Les PME ont déjà toutes les difficultés du monde à recruter du personnel. Le problème n’est donc pas qu’il n’y a pas assez d’emplois pour tout le monde, mais que les entreprises cherchent constamment des profils qu’on ne trouve pas. Devoir compenser la réduction de la semaine de travail par de nouveaux engagements ne va faire qu’empirer cette situation.”

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