Le secteur biopharma et chimie demande à la Wallonie de soutenir sa compétitivité

Le gouvernement wallon doit rapidement réduire les taxes et surcharges régionales sur l’énergie pour soutenir la compétitivité de l’industrie, plaide essenscia Wallonie, la fédération sectorielle de la chimie et des sciences de la vie. Elle rappelle que la compétitivité du secteur est sous pression depuis quelques années, notamment à cause des coûts énergétiques.
Lors de son événement annuel organisé à Namur mardi, essenscia Wallonie a identifié les obstacles structurels qui compromettent la compétitivité de l’industrie wallonne. Parmi ceux-ci, le coût de l’énergie reste de loin la principale inquiétude. Selon une récente étude de Deloitte commandée par Febeliec, la fédération belge des consommateurs industriels d’énergie, l’industrie wallonne paie entre 14% et 23% de plus pour son électricité que ses concurrents des régions voisines.
La fédération plaide aussi pour une stratégie d’exportation plus ambitieuse et une promotion internationale davantage affirmée. Elle souhaite conclure davantage d’accords commerciaux avec des partenaires stratégiques et l’organisation de missions régionales ciblées pour mettre en valeur les atouts de l’industrie wallonne à l’étranger.
Principal exportateur de Wallonie
Le secteur de la chimie et des sciences de la vie est devenu le principal exportateur de Wallonie. Sa part dans les exportations wallonnes est passée en dix ans de 30% à 47%.
“Le gouvernement wallon a démarré de manière positive, notamment avec des premières mesures de simplification administrative et la mise en place d’une plateforme de dialogue industries-Gouvernement”, analyse Frédéric Druck, directeur d’essenscia Wallonie. “Il faut désormais accélérer les mesures permettant de stimuler la compétitivité de nos entreprises, simplifier les procédures de permis, mobiliser les talents et réduire les coûts énergétiques dans une trajectoire durable.”
Selon la fédération, le secteur de la chimie et des sciences de la vie englobe plus de 30.000 emplois directs, 3,4 milliards d’euros d’investissements en recherche et développement, et 8,7 milliards d’euros de valeur ajoutée en Wallonie.