Le Salon de l’Auto, le Salon de la Tentation en janvier

Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

La voiture revient au Heysel, à Bruxelles, sur 60.000 mètres carrés. Les marques cherchent surtout à tenter les particuliers.

Le Salon de l’Auto revient du 9 au 18 janvier 2026 prochain, au Heysel à Bruxelles, après une édition 2025 très encourageante. Il inclura cette fois un Salon de la Moto. Il vise, comme l’an passé, les 300.000 visiteurs, sur 60.000 mètres carrés, au lieu de 56.000 mètres carrés l’an dernier.

L’un des objectifs est de pousser la dynamique commerciale en direction des particuliers, revenus à l’achat cette année. Les importateurs sont particulièrement fébriles car les immatriculations marquent un recul sur 2025, sans doute -8%. Le marché des voitures de société est moins prospère car les contrats de leasing sont souvent prolongés, ce qui réduit temporairement le volume des ventes. En revanche, les particuliers, longtemps hésitants, se laissent davantage séduire. Ce sera donc le Salon de la Tentation.

64 marques de voitures

L’organisateur de l’événement, la Febiac, fédération des importateurs d’autos, a annoncé 64 marques, une de plus qu’en janvier dernier. Aucun salon, en Europe, n’en attire autant, ni celui de Munich, ni celui de Paris. Peu de constructeurs ont refusé d’y venir, tout au plus Volvo ou Rolls Royce. Même Tesla viendra, bien que la marque ne raffole pas de ce genre de rendez-vous. Quasi 95% du marché sera présent.

7 premières mondiales

 « Il y aura 7 premières mondiales » note Frank Van Gool, manager de la Febiac, à la conférence de presse sur le Salon, « et 10 premières européennes. Avant le covid, le Salon de l’Auto était une manifestation belgo-belge, annuelle, pas vraiment un événement international du secteur comme le Mondial de Paris ou le Salon de Genève. Il est devenu international par élimination. Le Salon de Genève n’est plus organisé, le Mondial à Paris est boudé par un grand nombre de marques. 

Le Salon de l’Auto de Bruxelles (officiellement, le Brussels Motor Show) vise toujours à jouer un rôle de vitrine commerciale. Sa vocation internationale nouvelle se manifeste notamment par l’attribution du prix international de la Voiture de l’Année, échu l’an dernier à la R5 de Renault.

Une périodicité encore incertaine

La périodicité du Salon n’est pas encore fixée. Tous les ans, comme avant le covid, tous les deux ans ? « Je sais que les journalistes vont me demander si on refera le Salon en 2027 » a déclaré Frank Van Gool, devançant la question. « Va-t-il revenir toutes les années ? Je n’ai pas une boule de cristal. Cela dépendra du succès commercial du Salon de 2026. » La décision appartient aux importateurs. Ils jugeront si le coût du Salon est couvert par les ventes que l’événement entraînera dans les concessions.

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