Le rêve américain de Myocène se précise
Spécialisée dans la mesure de la fatigue musculaire chez les sportifs de haut niveau, la start-up liégeoise Myocène vient d’obtenir la certification de l’ISO médical et part à l’assaut des États-Unis. Objectif : séduire les clubs de football américain et les universités.
C’est une belle histoire économico-sportive qui est en train de s’écrire dans le paysage wallon. Fondée en 2020, la société Myocène a développé un dispositif high-tech qui mesure, de manière objective, la fatigue musculaire chez les sportifs de haut niveau. La start-up liégeoise a déjà conquis des athlètes célèbres comme les médaillés d’or olympique John-John Dohmen et son équipe de hockey, mais aussi des clubs de football étrangers aussi illustres que l’OGC Nice, le club portugais de Braga et même le prestigieux Paris Saint-Germain. Certes, Myocène ne peut officiellement pas communiquer sur ce dernier client (une clause du contrat le stipule), mais des images ont été postées par le club parisien sur les réseaux sociaux où l’on apercevait Neymar en train de tester la machine belge…
En pleine croissance, la start-up liégeoise a déjà levé 2 millions l’année dernière et s’apprête à conclure un nouveau tour de table financier « de 6 à 10 millions », dixit son CEO Jean-Yves Mignolet. Cet argent servira à accélérer la phase de commercialisation et à conquérir aussi les États-Unis. Car Myocène vit un étrange paradoxe : la société a, pour l’instant, développé des prototypes pour faire valider son concept, testé avec succès par des sportifs, des clubs et des universités qui attendent désormais un produit final en cours de réalisation.
Objectif USA
L’engouement pour le dispositif de Myocène est tel que l’entreprise peut déjà compter sur des clients de prestige européens et envisage d’attaquer prochainement le marché américain. « Nous avons obtenu la certification de l’ISO médical qui est une certification internationale délivrée dans ce cas-ci par une autorité européenne, explique Jean-Yves Mignolet. Nous attendons à présent le feu vert de la Food & Drug Administration qui régule les dispositifs médicaux aux États-Unis. »
Optimiste, le CEO de Myocène espère obtenir cette autorisation dans le courant de l’année 2024 qui devrait fortement doper le business de la start-up liégeoise. « Nos marchés prioritaires seront l’Europe et surtout les États-Unis qui ont une dynamique beaucoup plus forte d’adoption de nouvelles technologies, conclut Jean-Yves Mignolet. Les Américains ont aussi une autre culture du sport avec d’autres moyens financiers pour y arriver, notamment dans les universités. A l’avenir, c’est là que notre chiffre d’affaires se fera en grande partie. »
Conséquente, la deuxième levée de fonds de Myocène permettra à la société wallonne de développer tout un réseau commercial avec, probablement, l’installation d’un bureau de vente aux États-Unis.
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