Boeing espère obtenir le feu vert pour augmenter considérablement la production de son 737 MAX en 2025, après que les autorités américaines se sont prononcées en faveur d’une hausse de la fabrication de 787 Dreamliner, a déclaré jeudi le patron de l’avionneur américain.
La société pourrait obtenir l’approbation des États-Unis pour augmenter la production du 737 MAX en milieu d’année, puis une nouvelle fois fin 2025, selon le patron du groupe Kelly Ortberg. Ce délai, plus court que prévu, a soutenu le titre de Boeing, qui prenait à Wall Street 3,61% à 208,77 dollars vers 15H20 GMT.
La FAA, l’autorité américaine de sécurité aérienne, a donné le mois dernier son accord à Boeing pour qu’il produise sept 787 Dreamliner par mois, contre cinq auparavant, a noté M. Ortberg lors d’une conférence.
L’examen de la FAA repose sur “le même processus que celui que nous utiliserons pour l’augmentation du nombre de 737 MAX”, a commenté M. Ortberg. “Nous avons discuté longuement avec la FAA pour nous assurer que nous étions sur la même longueur d’onde.”
La FAA a actuellement plafonné la production de 737 MAX à 38 par mois. L’agence a commencé à surveiller de plus près les processus de production de l’avionneur à la suite d’un incident survenu en janvier 2024 à bord d’un avion d’Alaska Airlines qui avait perdu en vol un panneau de fuselage. Ce dernier incident est le plus important impliquant un avion 737 MAX depuis les deux crashs mortels survenus en 2018 et 2019, qui ont donné lieu à de nombreuses poursuites judiciaires et à des enquêtes gouvernementales.
M. Ortberg a été recruté par Boeing en août dernier à la suite d’un remaniement de la direction de l’entreprise. L’augmentation de la production d’avions est essentielle pour permettre à Boeing de se rétablir financièrement après de nombreuses pertes.
M. Ortberg vise une approbation de la FAA en milieu d’année pour 42 737 MAX par mois. Cela pourrait ouvrir la voie à une autorisation de 47 avions par mois vers la fin de l’année 2025, même si la compagnie ne commencera pas à produire autant d’appareils en 2025, a-t-il précisé. “Si nous ne sommes pas prêts, nous ne le ferons pas”, a tempéré M. Ortberg. “Les principaux indicateurs de performance doivent être présents pour que nous puissions passer à la vitesse supérieure (…) nous verrons comment les choses évoluent.”