Le juteux business de la potion d’Astérix

Frederic Brebant
Frederic Brebant Journaliste Trends-Tendances 

Alors que le célèbre Gaulois s’offre une 41ème aventure en Lusitanie, le Parc Astérix annonce un investissement de 250 millions d’euros pour consolider sa deuxième place de parc d’attractions le plus visité de France. Gros plan sur un business très rentable.

Personne n’est passé à côté de l’overdose médiatique: le 41ème album d’Astérix est sorti ce jeudi 23 octobre avec de nouvelles aventures en Lusitanie. Tiré à 5 millions d’exemplaires, il s’annonce d’ores et déjà comme un immense succès de libraire, non seulement dans les pays francophones, mais aussi sur d’autres marchés puisque cette nouvelle BD a été traduite dans 19 langues différentes.

Au total, ce sont près de 400 millions d’albums qui ont déjà été vendus dans le monde depuis la naissance d’Astérix sur papier, avant que d’autres formats ne viennent lui donner encore plus de vigueur. Car au-delà des bandes dessinées, ce sont évidemment des produits dérivés qui ont vu le jour à travers une centaine de licences commerciales (figurines, vêtements, jouets, vaisselle, etc.), mais aussi des dessins animés et des films au cinéma avec des acteurs bien en chair.

À ce jour, le long métrage qui a fait le plus gros carton dans les salles obscures est Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre réalisé par Alain Chabat avec 115 millions d’euros de recettes pour un budget de production de 50 millions d’euros. Selon Unifrance (l’organisme chargé de la promotion et de l’exportation du cinéma français dans le monde), les quatre films de la franchise Astérix auraient déjà engrangé ensemble plus de 250 millions d’euros

Le Parc Astérix grandit encore

À côté de ces précieuses sources de revenus, le célèbre Gaulois peut aussi compter sur la renommée de son parc d’attractions situé près de Paris pour accumuler les sesterces. En 35 années d’existence, le Parc Astérix a déjà accueilli plus de 65 millions de visiteurs, ce qui en fait le deuxième parc de loisirs le plus visité de France, juste derrière Disneyland Paris, mais devant le Puy du Fou.

Propriété de la Compagnie des Alpes (qui possède aussi Walibi), le Parc Astérix voit grand et continue son développement. Après un premier plan d’investissement de 200 millions d’euros qui a couvert la période 2015-2023, le site gaulois annonce aujourd’hui un nouveau plan d’investissement de 250 millions d’euros à l’horizon 2030 pour consolider cette place de numéro deux des parcs de loisirs français.

Parc Astérix Londinium

Concrètement, ce plan prévoit la réalisation de quatre chantiers d’envergure : la transformation de la zone Égypte en 2026, la création d’un nouvel espace en zone Grèce en 2027 avec deux nouvelles attractions familiales et un restaurant, la construction d’un tout nouvel hôtel quatre étoiles la même année baptisé L’Odyssée (300 chambres), et enfin le déploiement de la nouvelle zone Londinium en 2028 qui accueillera ‘‘une montagne russe immersive majeure et un dark ride interactif familial’’ (dixit les gestionnaires du projet), mais aussi un vrai pub anglais et, bien sûr, des boutiques pour écouler le merchandising ambiant.

De quoi alimenter encore un peu plus le juteux business de la potion Astérix.

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