Le groupe Casino devient (en partie) tchèque
Kretinsky, le milliardaire tchèque, poursuit sa percée dans l’establishment français. Après Fnac Darty, Editis et quelques gros titres de presse, il vient de mettre la main sur le groupe Casino et ses 12.000 magasins.
La semaine dernière, le feuilleton Casino est quasiment arrivé à son terme. Il reste des détails techniques et légaux à régler d’ici à la fin de l’année. Fortement endetté, le groupe va être repris par le duo Kretinsky-Ladreit de Lacharrière auxquels se sont joints cinq des principaux créanciers du groupe. Ils ont coiffé sur le fil l’offre portée par le trio Zouari-Niel-Pigasse.
Le milliardaire tchèque poursuit donc son installation dans l’establishment économique français. Ce n’est pas sa première incursion dans la grande distribution puisqu’il est déjà le deuxième actionnaire de Sainsbury au Royaume-Uni et l’actionnaire quasi-majoritaire du groupe Metro (un peu moins de 50% du capital).
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Le plan du Tchèque consiste tout d’abord à injecter avec ses partenaires 1,2 milliard d’euros d’argent frais (dont 750 millions de sa poche) dans le groupe et de présider à l’abandon d’environ 6 milliards d’euros de dettes. Pour redresser le groupe qui, rien qu’en France, dispose de plus de 8.000 points de vente (hypers et supermarchés Casino, Monoprix, Franprix, Leader Price, Spar, Petit Casino, etc.), Kretinsky, avec l’aide de Philippe Palazzi, l’ancien patron opérationnel de Metro, entend investir 2,4 milliards d’euros dans les cinq ans pour rénover le parc de magasins et permettre des baisses de prix pour retrouver de la compétitivité.
Il est question aussi de revoir chaque magasin au cas par cas: certains hypers pourraient devenir des cash & carry à la Metro, la vente pourrait concerner plus que les 180 points de vente déjà promis à Intermarché (Lidl est sur les rangs). Enfin, Kretinsky entend mettre de l’ordre dans les fournisseurs et étendre les accords de centrales avec Intermarché et Prosol, le propriétaire de Grand Frais.
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