Le GP de Francorchamps? C’est près de 42 millions d’euros de retombées économiques pour la Wallonie
Historique, mythique, plus beau circuit du calendrier, les éloges ne tarissent pas pour le Grand Prix de Belgique sur le circuit de Spa Francorchamps. Mais au-delà des fait connus de presque tous, les chiffres parlent d’eux même quant aux retombées économiques pour la Région, voire pour la Belgique. Voici pourquoi le Grand Prix de Belgique doit rester au calendrier de la F1.
Selon une mise à jour d’une étude du consultant Deloitte, l’édition 2022 du Grand Prix de F1 à Francorchamps fin août a généré des retombées économiques évaluées à 41,8 millions d’euros pour la Wallonie, en nette progression par rapport à 2017 (20,52 millions d’euros). Les retombées pour la Belgique sont estimées à 55,1 millions d’euros pour la Belgique cette année 2022 par le bureau d’audit contre 29,529 millions en 2017.
“Nous en étions convaincus et nous en avons à nouveau la démonstration : le Grand Prix de Formule 1 de Belgique est créateur de valeur pour la Wallonie et son économie, confirme le ministre wallon de l’Economie, Wily Borsus, par voie de communiqué. Cet événement majeur génère plus/près de 41,8 millions d’euros de retombées financières pour notre Région, et ce, déduction faite de l’intervention du gouvernement visant à couvrir le coût annuel qui, par ailleurs, est en baisse constante ces dernières années. Au total, cela revient au retour suivant: un euro investi rapporte 9,67 euros de valeur ajoutée en Belgique dont 7,33 euros pour la Wallonie.“
Si l’on détaille les chiffres, les rentrées en recettes fiscales pour la Wallonie (communes Stavelot et Malmedy) s’élèvent à 1,248 million d’euros (en hausse de 216 % par rapport à 2017) tandis que les recettes perçues par l’État fédéral (hors impact wallon) s’élèvent à 5,33 millions d’euros (en hausse de 22 % par rapport à 2017), ajoute le ministre.
Le public étranger largement majoritaire
Deloitte dresse en outre le profil des spectateurs du Grand Prix de Belgique. Ainsi, sur les 109.185 billets vendus pour le GP 2022 (en croissance de 13,8 % par rapport à 2017), 10.207 entrées ont été achetées par des spectateurs belges et 98.978 par des spectateurs étrangers. Le public étranger est ainsi largement majoritaire sur l’événement : il représente 91 % des spectateurs (contre 94 % en 2017) et parmi ceux-ci, 75 % (78 % en 2017) ont passé en moyenne entre 4 et 5 jours dans la région et leurs dépenses atteignent une moyenne quotidienne de 182 euros. Le spectateur wallon d’un jour a, pour sa part, dépensé en moyenne 89 euros, et le spectateur belge (non wallon) 174 euros par jour pour un séjour de 4 jours en moyenne dans la Région. A noter que pour 2023, 184.402 tickets ont déjà été vendus.
“Cette étude démontre encore une fois, que le circuit de Spa-Francorchamps est un outil majeur de l’économie wallonne, martèle Melchior Wathelet, le président de Spa Grand Prix et plus particulièrement que les investissements consentis pour conserver le Grand Prix de Belgique sont justifiés. Elle ne fait finalement que de confirmer ce que toutes les personnes et entreprises bénéficiant de ces retombées directes dans la région savaient déjà : le Grand Prix de Formule Un est un fabuleux atout à développer.“
Le Grand Prix de Francorchamps demeure toutefois déficitaire. Selon les données provisoires, l’édition 2022 a enregistré une perte de 5,7 millions d’euros. “Mais ce coût diminue ces dernières années : de 7,5 millions en 2018, il est tombé à 5,7 millions cette année, fruit d’un travail d’amélioration continue, d’optimisation et de diversification des activités lors de cet événement unique qui, outre les 300.000 spectateurs présents sur le site, rassemble aussi plus de 500 millions de téléspectateurs à travers le monde“, conclut le ministre Borsus.