“L’e-commerce est la principale raison de l’exode commercial”
Le taux d’innocupation des cellules commerciales est en baisse. En cause ? Une baisse du nombre commerces. L’e-commerce joue un rôle important dans cette diminution.
La plateforme Locatus a partagé les chiffres concernant le taux d’occupation des cellules commerciales. Trends-Tendances a interrogé Gertjan Slob, directeur de la recherche pour Locatus afin de comprendre cette nouvelle dynamique.
TRENDS-TENDANCES : Le taux d’inocupation en Belgique est à nouveau en baisse, cela signifie que de nouveaux commerces apparaissent ?
GERTJAN SLOB : Non c’est plutôt l’inverse. L’année dernière, plus de 3.000 locaux commerciaux ont disparu du marché, dont la moitié dans le secteur du commerce retail. En fait, nous assistons à un exode important de locaux ayant une fonction commerciale vers d’autres fonctions comme des logements ou des bureaux. Ainsi, malgré une baisse du nombre de détaillants, la fuite des surfaces commerciales est plus importante et donc le taux d’inoccupation des commerces diminue.
TRENDS-TENDANCES : Existe-il des disparités régionales ?
GERTJAN SLOB : Oui et elles sont nombreuses. La Flandre s’en sort mieux que Bruxelles et la Wallonie. Dans toutes les régions, les centres-villes de taille moyenne affichent les taux d’inoccupation les plus élevés. Les parcs commerciaux et les centres commerciaux s’en sortent bien mieux en termes d’offres d’emploi.
TRENDS-TENDANCES : Quels sont les secteurs qui sont le plus touchés par une transformation de leurs locaux ?
GERTJAN SLOB : C’est une question à laquelle je ne peux pas répondre, la transformation et les secteurs ne sont pas liés. Les transformations sont principalement liées aux emplacements et tous les emplacements ne se prêtent pas à une transformation.
TRENDS-TENDANCES : Dans quelle mesure l’e-commerce joue-t-il un rôle ?
GERTJAN SLOB : L’e-commerce est l’élément le plus important de cette réduction. Aujourd’hui, 15 à 20% des dépenses du commerce de détail se font désormais en ligne en Belgique, ce qui met la pression sur le chiffre d’affaires du commerce physique provoquant la fermeture.
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