Le britannique P&O Cruises repousse à 2021 la reprise des croisières
La compagnie britannique P&O Cruises, filiale de l’américain Carnival, a annoncé jeudi avoir repoussé à début 2021 la reprise des croisières qui sont à l’arrêt depuis mars, en raison de la pandémie.
Le numéro un britannique du secteur, qui avait suspendu jusqu’à présent les voyages jusqu’au 12 novembre, a expliqué dans un communiqué que cette décision a été prise en raison “de l’évolution des restrictions sur les voyages”.
Les croisières au départ de Southampton (sud de l’Angleterre) sont annulées jusqu’à février, et celles que P&O propose dans les Caraïbes jusqu’à fin janvier.
Les passagers qui avaient des réservations pourront recevoir un remboursement ou un bon équivalant à 125% du prix pour une future croisière.
“Nous avons hâte que les restrictions s’assouplissent, que les frontières s’ouvrent et que nous prenions un nouveau départ”, a déclaré Paul Ludlow, président de P&O Cruises, alors que le gouvernement britannique recommande depuis le 9 juillet d’éviter les croisières.
Le dirigeant précise travailler d’arrache-pied avec les scientifiques et les pouvoirs publics afin de mettre en place les règles sanitaires permettant aux croisières de repartir.
Une autre filiale de Carnival, le croisiériste italien Costa Croisières, a de son côté repris la mer dimanche 6 septembre après plus de cinq mois de pause, pour une croisière de sept jours à travers des ports italiens de l’Adriatique et de la Méditerranée.
Un paquebot du concurrent de Costa, MSC Croisières, a repris les voyages en août depuis Gênes.
La compagnie Carnival Cruise Line, qui regroupe les activités aux Etats-Unis, est elle toujours à l’arrêt et a annoncé mercredi avoir repoussé la reprise pour quatre bateaux, qui resteront à quai jusqu’à mars, avril ou mai 2021.
Le secteur des croisières en Europe représente un chiffre d’affaires de 14,5 milliards d’euros par an et près de 53.000 emplois selon l’Association internationale des compagnies de croisières (CLIA).
L’association estime que le secteur pourrait perdre jusqu’à 25,5 milliards d’euros de revenus en raison de l’interruption des croisières.
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