Le Brésil sollicite une entreprise nivelloise pour des thérapies ARN en cas de cancer

Univercells affirme son ambition avec sa toute nouvelle filiale Quantoom Bio-sciences: diviser par 100 le coût de production de la technologie ARN messager. © BELGA IMAGE

La société nivelloise Quantoom va collaborer avec la fondation brésilienne Fiocruz et sa filiale dédiée aux vaccins Bio-Manguinhos. Le rapprochement porte notamment sur le développement de technologies ARN de seconde génération (dit auto-amplifié, ou saRNA) entrant dans la composition de vaccins pour le marché sud-américain.

Quantoom Biosciences conçoit des solutions prêtes à l’emploi donnant l’occasion à ses clients de produire de l’ARN-messager. “Il y a deux ans, Fiocruz a acquis notre technologie et aujourd’hui, elle nous demande de passer à la vitesse supérieure”, explique José Castillo, CEO de Quantoom. Fiocruz est l’une des deux principales institutions au Brésil qui est chargée, par le ministère de la Santé, de faire de la recherche et du développement de vaccins.

   L’accord signé jeudi soir à Rio de Janeiro entre les deux acteurs prévoit par ailleurs d’étudier les possibilités de l’ARN de seconde génération. Les autorités sanitaires ne l’autorisent pas encore sur l’être humain, mais il n’y a pas de restriction en matière vétérinaire. “Cette seconde génération ARN pourrait avoir un gros impact dans le coût de fabrication de vaccins intervenant dans la chaîne alimentaire. Pour des poulets par exemple, cet ARN auto-alimenté permettrait de produire jusqu’à 250 millions de doses par jour contre trois millions par semaine actuellement”, poursuit M. Castillo.

   La maison mère de Quantoom, Univercells, se penchera avec Bio-Manguinhos sur la mise au point de thérapies ARN ciblant plus particulièrement des maladies comme le cancer du sein. “Aujourd’hui, la diffusion des vaccins ne constitue plus un problème fondamental. Mais la population vieillit et de nombreux cancers sont diagnostiqués. Pour ces maladies, il y a une forte inégalité dans l’accessibilité aux traitements”, explique M. Castillo. Quantoom Biosciences souhaite donc explorer la possibilité d’utiliser l’ARN pour le traitement du cancer.

   Cette marque de confiance brésilienne dans le savoir-faire de Quantoom ravit le responsable. Les effectifs à Nivelles devraient rapidement passer de 100 à 150 personnes à la suite de cet accord.

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