“L’Avenir” peut-il sortir de Nethys?

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Jérémie Lempereur Journaliste Trends-Tendances - retail, distribution, luxe

On devrait en savoir plus sur le futur de L’Avenir le 8 novembre prochain. Ce jour-là, un débat doit en effet se tenir en commission Economie du Parlement wallon, qui devrait clarifier les intentions des uns et des autres.

En attendant, et alors que la direction des Editions de l’Avenir a annoncé la semaine dernière son intention de supprimer 60 équivalents temps plein sur un total de 250 travailleurs, le monde politique wallon parle d’une même voix pour pointer la responsabilité de l’actionnaire, Nethys.

L’Ecolo Stéphane Hazée évoque dans le journal L’Avenir une ” gestion calamiteuse ” et une ” stratégie du pourrissement “. Le libéral Olivier Maroy explique quant à lui que les comptes de L’Avenir sont passés dans le rouge depuis, précisément, le rachat par Nethys. Du côté du cdH, Maxime Prévot parle d’un ” scandaleux dégât collatéral du manque de gestion proactive du management de Nethys “. Enfin, pour le socialiste Pierre-Yves Dermagne, ” les turbulences autour de Nethys ont laissé L’Avenir dans une situation de léthargie malgré les appels répétés à la direction et au management “.

Certains estiment en outre que le gouvernement wallon a un rôle à jouer pour limiter les licenciements. Un partenariat ou un portage sont évoqués. Dans L’Avenir, le ministre-président wallon Willy Borsus (MR) a ainsi mis en avant les outils financiers de la Région que sont la Sogepa ou la Sowalfin. Pierre-Yves Dermagne pense pour sa part qu’il faut ” sortir les Editions de l’Avenir de Nethys “. ” Grâce au décret gouvernance, le gouvernement peut mettre sous tutelle des sociétés locales, dit-il. Et bloquer les décisions qui se prennent chez Nethys et aux Editions de l’Avenir. ”

Au cabinet du ministre wallon de l’Economie Pierre-Yves Jeholet (MR), on dit être prêt à discuter d’un portage. ” Mais le public n’a pas vocation à s’occuper d’un organe de presse, précise-t-on. Le ministre n’a pas l’intention qu’on dise de lui qu’il fait la même chose que Berlusconi. Le portage doit être une solution provisoire, et il doit y avoir un projet clair derrière, comme une revente. ” Une information qui n’a pas laissé le groupe IPM de marbre. Notamment éditeur de La Libre Belgique et de La DH-Les Sports, celui-ci a en effet proposé lundi dernier de racheter le quotidien, sans licenciement collectif. Mais d’autres éditeurs de presse scrutent également l’affaire de près.

60

C’est le nombre d’équivalents temps plein menacés (sur 250) au sein des Editions de l’Avenir.

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