L’Autorité belge de la Concurrence va-t-elle peser sur le redémarrage de Van Hool?
S’il y a un accord depuis la semaine passée, la date de redémarrage de Van Hool reste incertaine à cause des règles qui régissent la concurrence.
L’entreprise Van Hool, en faillite, a trouvé deux repreneurs la semaine dernière. Depuis l’annonce de la reprise, mercredi soir, les curateurs soulignent l’importance du redémarrage à court terme. Sauf que les dates concrètes de redémarrage des activités à Koningshooikt restent incertaines.
« L’usine est en sommeil, mais pas dans le coma. Elle peut redémarrer bientôt”, selon le curateur Jeroen Pinoy. « Les travailleurs les plus importants ont déjà reçu des propositions ; les autres devront postuler aux postes vacants qui seront ouverts au cours de la prochaine phase », précise de son côté De Standaard. La question de savoir si ce sera 650 ou 950 postes reste aussi ouverte. Tout comme le respect des conditions de travail et salariales.
Une production séparée devrait faciliter la reprise
Le fait que la production de remorques industrielles soit séparée des autobus et des autocars pourrait néanmoins en partie faciliter un redémarrage rapide. “Les divisions véhicules industriels et autobus et autocars sont fabriqués dans des bâtiments séparés. Cela faciliterait le redémarrage de la production”, rapporte Dirk Snauwaert, le porte-parole de Van Hool. “Les ventes et l’ingénierie sont également séparées. Il est vrai que les achats se chevauchent un peu. Enfin, les services financier et juridique sont regroupés”.
Cette partie a été reprise par GRW/Schmitz Cargobull (un groupement germano-sud-africain leader du marché européen des remorques industrielles). Et elle souhaite produire des véhicules industriels. Cette production pourrait donc démarrer assez rapidement. Certaines sources annoncent fin de semaine prochaine.
Plus compliqué pour les bus
C’est par contre plus compliqué pour la partie Bus et autocars. D’autant plus qu’avant tout redémarrage effectif, il faut que l’acquisition reçoive le feu vert des autorités de la concurrence. Ce qui peut prendre quatre semaines, dit encore De Standaard.
Pour rappel c’est un autre acteur, Van der Leegte (VDL), qui achète la division autobus et autocars. VDL Groep est une entreprise familiale néerlandaise basée à Eindhoven. Il s’agit d’un groupe diversifié qui construit des autobus, entre autres, mais qui fournit également toutes sortes de composants industriels tels que des plastiques, des coffres de toit et des systèmes de suspension. Contrairement à GRW/Schmitz Cargobull , VDL n’envisage pas de produire des autobus et des autocars à Koningshooikt. Il faudra peut-être aussi modifier l’agencement de l’usine.
Pas de vrai arrêt en Macédoine
“Le travail se poursuit dans le nord de la Macédoine”, précise encore Dirk Snauwaert, porte-parole de l’entreprise en faillite. Après un bref arrêt pour la transition, le travail devrait reprendre dès la semaine prochaine. VDL, le repreneur, prend d’ores et déjà des mesures pour sécuriser l’usine et prévoit d’injecter de nouveaux fonds de roulement dans l’usine dès ce lundi. L’entreprise devrait également envoyer une équipe d’environ six personnes pour préparer ce redémarrage.
Le traitement complet de la faillite devrait prendre entre cinq à sept ans.
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