L’ancrage de l’industrie flamande est LA priorité des entrepreneurs
L’ancrage de l’industrie en Flandre est la priorité numéro un des chefs d’entreprise flamands, selon une enquête menée auprès de 1.600 entreprises par l’organisation patronale Voka. Cette question est plus que jamais d’actualité avec la faillite de Van Hool annoncée lundi et l’incertitude entourant Audi Brussels.
“L’industrie représente 15% du PIB et plus de la moitié des exportations et de la recherche et du développement. C’est LE moteur de notre économie”, a souligné Hans Maertens, l’administrateur délégué du Voka, lors d’une rencontre lundi avec le Premier ministre Alexander De Croo. Symboliquement, le patron des patrons flamands a rebaptisé la rue de la Loi (Wetstraat en néerlandais) en “Weetstraat”, la rue du Savoir, “pour que les politiciens sachent ce qui se passe dans les entreprises”. Pour Hans Maertens, les dossiers Van Hool et Audi sont “révélateurs des difficultés auxquelles le secteur est actuellement confronté, avec des coûts de main-d’œuvre élevés, des prix de l’énergie importants, des charges administratives croissantes, des tensions sur le marché du travail,…”.
Le Premier ministre lui a assuré que “le monde des affaires peut compter sur lui”. “Si quelqu’un a pris la politique industrielle à cœur ces dernières années, c’est bien moi”, a-t-il affirmé, faisant référence à l’accord sur l’approvisionnement énergétique du pays et au récent rassemblement de centaines d’entreprises pour la “Déclaration d’Anvers”. “Cette déclaration est maintenant utilisée par la Commission pour orienter la politique industrielle européenne”, a relevé Alexander De Croo.
Le patron du Voka a par ailleurs appelé à une nouvelle réforme de l’État afin que la Flandre puisse prendre pleinement les rênes de sa politique du marché du travail. L’assainissement des finances publiques, avec un déficit budgétaire imminent de près de 45 milliards d’euros, constitue une autre priorité des patrons flamands, qui craignent de devoir payer la facture après les élections. L’économie belge se porte mieux que celle de beaucoup de nos voisins, a rétorqué le Premier ministre.
A deux mois des élections, 84% des chefs d’entreprise interrogés craignent l’instabilité politique et sept sur dix craignent qu’une longue formation du gouvernement ait un impact négatif sur l’économie. Il ne faut pas voter pour des partis qui prônent l’instabilité et bloquent la politique, a préconisé Alexander De Croo.
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