La valeur cachée d’Elon Musk
Et voilà Elon Musk, le CEO et premier actionnaire de Tesla et de SpaceX, sacré homme le plus riche du monde, à la fois par l’agence Bloomberg et le magazine Forbes.
Sa fortune était évaluée à 209 milliards de dollars début janvier, contre 186 milliards pour le patron d’Amazon, Jeff Bezos. Cette promotion est l’effet direct du cours de Bourse de Tesla (Space X n’est pas cotée), qui a été multiplié par 10 en un an, pour arriver à un cours de 880 dollars par action (en érosion au moment où nous achevons cet article) et une valorisation de 830 milliards de dollars. Soit la valeur additionnée des huit premiers constructeurs mondiaux d’automobiles. Le tout en produisant 500.000 véhicules en 2020 alors que GM, seul, en a vendu cinq fois plus. C’est l’effet Elon Musk… Avec SpaceX, il a pris la tête du marché des lanceurs spatiaux. Avec Tesla, il a imposé la voiture électrique, renversant toutes les pratiques du secteur. Et ce sans aucune expérience au départ, ni dans le spatial, ni dans l’automobile.
Une simple bulle?
Certains analystes voient dans cette valorisation une simple bulle. D’autres, comme Adam Jonas, de Morgan Stanley, la preuve que le constructeur est le mieux positionné sur le marché. Un constructeur qu’il ne faudrait pas résumer au seul métier de fabricant d’automobiles. Tesla serait la base pour développer, demain, de lucratifs services de mobilité. Une sorte d’Apple avant l’iPhone. Le titre est donc trop cher pour ce qu’on en sait, bon marché pour ce qu’on en ignore. De toute manière, les parieurs – pardon, les investisseurs d’aujourd’hui – vendront le titre dans un avenir proche car c’est la seule manière d’en tirer un revenu, Tesla ne versant aucun dividende. Quant aux vendeurs à la baisse, les shorters, ils en sont pour leurs frais : ils ont perdu l’an dernier plus de 30 milliards de dollars. Un autre record.
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