La procédure de médiation autour de Jannie Haek, CEO de la Loterie nationale, a échoué
La procédure de médiation engagée au sein de la Loterie nationale entre syndicats et direction s’est soldée par un échec, a annoncé mardi soir la Loterie nationale. Engagée depuis fin mars, la médiation visait le CEO de l’entreprise publique, Jannie Haek, accusé, notamment, de “violence verbale” à l’égard de collaborateurs.
“Malgré le fait qu’il y avait une première proposition d’accord comprenant plusieurs dizaines d’actions concrètes, les représentants des syndicats ont décidé ne pas continuer le processus de médiation en cours”, souligne la Loterie. “Il va de soi que les représentants de la direction vont continuer le dialogue social au sein des organes internes de concertation sociale de la Loterie nationale dans l’intérêt de l’entreprise.”
Manque de confiance
Du côté syndical, Jean-François Lemaire, secrétaire fédéral à la CGSP, souligne le “manque de confiance” des organisations syndicales impliquées (CSC, CGSP et CGSLB) vis-à-vis du CEO, Jannie Haek. “Il continue à poser problème. Malgré plusieurs réunions (une dizaine, NDLR), il est toujours dans le déni”, déplore M. Lemaire. “Il fait retomber ses erreurs sur ses équipes et reste clairement un manager toxique.”
Le syndicaliste estime que la balle est désormais dans le camp du conseil d’administration de l’institution publique: “Ils prendront sans doute des mesures. Ils ne peuvent en tout cas pas laisser la situation telle quelle, après l’échec de la médiation.”
Des excuses
“Au cours de la procédure de médiation, le CEO de la Loterie Nationale s’est excusé à plusieurs reprises pour son style de communication qui peut être ressenti, en raison d’un vocabulaire inapproprié ou du ton utilisé comme intimidant, inapproprié et offensant”, se défend encore la Loterie. “Le CEO a déclaré que ce n’était en aucun cas son intention et qu’il s’est engagé à y travailler afin de garantir que son comportement ou ses déclarations ne soient plus perçus comme tels à l’avenir.”
Dans une réaction, le cabinet du ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, a expliqué qu’il attendait une décision du conseil d’administration avant d’envisager toute mesure. “Nous respectons les procédures en cours et ne sommes pas en mesure de commenter pour le moment”, a-t-il ajouté.