La majorité des produits contrefaits proviennent du commerce en ligne
Plus de la moitié (56%) des produits contrefaits saisis aux frontières de l’Union européenne proviennent du commerce en ligne, rapporte lundi une étude de l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO) menée avec l’OCDE. Ce problème qui concerne aussi la Belgique s’est aggravé ces dernières années, à plus forte raison depuis le début de la pandémie de coronavirus avec l’accélération du commerce en ligne.
Le rapport examine les données de saisies douanières de marchandises aux frontières extérieures de l’UE et le commerce de contrefaçons sur les plateformes en ligne, devenues le principal vecteur de distribution de ces produits.
La valeur des produits de contrefaçon confisqués provenant de la vente en ligne reste néanmoins nettement inférieure à celle des marchandises de contrefaçon expédiées par conteneurs (via transport routier, ferroviaire, aérien et maritime), soit 14% de la valeur totale des saisies. Certains produits acheminés par conteneur sont toutefois destinés à des centres de distribution dans l’UE avant d’être expédiés aux acheteurs en ligne, précise l’étude. Le rôle réel du commerce électronique est donc probablement beaucoup plus important.
Plus de 75% des produits contrefaits saisis sur les marchés en ligne proviennent de Chine, devant Hong Kong (5,7%), la Turquie (5,6 %) et Singapour (3,3 %). Les parfums et cosmétiques, les produits pharmaceutiques et les lunettes de soleil constituent les principales marchandises de contrefaçon vendues en ligne.
Durant la pandémie, le commerce électronique est également devenu le principal canal de distribution de produits médicaux illicites, tels que des kits de test, poursuit l’étude.
Elle note par ailleurs que les produits de contrefaçon sont aussi répandus en Belgique mais que des progrès ont été réalisés. En 2019 et en 2020, respectivement 990 et 1.016 sites de vente de ces marchandises ont été fermés.