La Ghelamco Arena, le stade de la discorde
Vrai scandale ou pétard mouillé ? En tout cas, tous les ingrédients pour transformer “De illegale Ghelamco Arena” en un succès de librairie sont réunis.
Ayant appris qu’Ignace Vandewalle, un temps collaborateur personnel de Jean-Marie Dedecker (LDD), préparait un livre sur les relations troubles entre politique et football, la société Ghelamco a cherché à en interdire la parution sur la seule base de la brochure de présentation, qui laissait entendre qu’il y aurait eu copinage, voire davantage, dans la construction du stade de Gand.
Le nom Ghelamco Arena s’affiche en effet en grand sur la façade du stade des Buffalos gantois et insinuer que celui-ci serait ” illégal ” peut, selon les plaignants, causer à la marque Ghelamco un préjudice irréparable.
Vainqueur en référé, mais fonctionnant essentiellement sur une base bénévole, l’éditeur pressenti, le site nationaliste flamand Doorbraak , préféra jeter l’éponge. Ses moyens ne lui permettaient ni de soutenir une action sur le fond ni de poursuivre éventuellement en appel. Après concertation, Ignace Vandewalle a décidé d’assumer seul la publication de l’ouvrage, ce qui reporta la parution de décembre à janvier. Avec un indéniable sens du marketing, l’auteur vient d’en distiller quelques extraits à la presse. Ils ont immédiatement provoqué une vague de protestations, parmi lesquelles celle du bourgmestre de Gand, Daniël Termont (SP.A), pour qui le marché s’était déroulé dans les règles. Déjà, l’affaire a provoqué un premier dommage collatéral : la démission de Siegfried Bracke (par ailleurs président de la Chambre), de son poste d’administrateur d’Europastadion, une filiale de la régie communale Sogent, partie prenante à la construction du stade.
La parution du livre prévue pour ce mercredi 17 janvier a été une nouvelle fois retardée, cette fois par des menaces de supporters en colère.
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