La Flandre devient le principal actionnaire de Brussels Airport en rachètant 39% de ses parts

L’aéroport de Bruxelles est important pour l’économie belge. Photographie de Benoit Bourgeois. © POOL UNION EUROPEENNE / AGENCE HANS LUCAS

La Flandre devient le plus gros actionnaire de Brussels Airport Company, devant l’État fédéral, a annoncé vendredi le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA).  

La Région va investir 2,77 milliards d’euros via sa société de participation PMV (“Participatiemaatschappij Vlaanderen”). Elle sera ainsi actionnaire à 39%, là où le fédéral est actuellement détenteur de 25% des parts via la SFPI.

Brussels Airport Company, la société anonyme qui détient et opère l’aéroport national, est actuellement détenue à 75% par BAISA, un holding privé. Les autres 25% des actions sont aux mains du fédéral, via la SFPI. Derrière ces deux actionnaires directs se cache en réalité une mosaïque bien plus complexe, BAISA regroupant différents consortiums comprenant fonds de pension, fonds d’investissement et autres sociétés dont la PMV (Participatiemaatschappij Vlaanderen), via laquelle la Flandre avait déjà mis un pied dans la porte.

Un important moteur économique

Récemment, il était apparu qu’un des gros acteurs dans BAISA, OTTP, le fonds de pension des enseignants de l’Ontario, comptait revendre ses parts. Le groupe australien Macquarie était sur les rangs, mais aurait reculé devant la note, salée, de la transaction. En avril et mai, il apparaissait que le fédéral et la Flandre discutaient tous deux d’augmenter leur participation, éventuellement via un rachat “moitié-moitié” des parts d’OTTP, selon la presse spécialisée.La question est hautement stratégique, l’aéroport “national” (mais situé sur sol flamand) constituant un important moteur économique. Par ailleurs, Brussels Airport reste embourbée dans d’éternelles querelles au sujet des normes de bruit et du survol de Bruxelles, sujet de crispation aux relents communautaires. Pour la N-VA, l’intérêt d’une prise de contrôle était clair. La Flandre détenait, via la PMV, entre 1% et 2% de l’aéroport. Elle rachète la participation d’OTTP qui, via BAISA, détient 29% de l’aéroport mais contrôle 39% des droits de vote.

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