Samedi, Pékin a présenté un plan visant à stabiliser la croissance du secteur automobile chinois pour 2025 et 2026, alors que les constructeurs font face à une guerre des prix féroce et à des difficultés à l’export.
Le plan prévoit un ralentissement de la croissance des ventes, avec un objectif de +3% pour 32,3 millions de véhicules vendus en 2025, contre 4,5% entre 2023 et 2024 selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM)
Si la croissance globale ralentit, le segment des véhicules à énergies nouvelles reste dynamique : les ventes sont attendues à 15,5 millions d’unités en 2025, soit une hausse de près de 20% par rapport à 2024.
Des mesures pour encadrer la concurrence et soutenir la demande
Le plan, élaboré par huit agences gouvernementales, prévoit notamment de :
- Renforcer les enquêtes sur les coûts et la surveillance des prix,
- Encourager l’innovation,
- Soutenir la demande domestique.
Selon l’agence Chine nouvelle, le plan vise à rendre la concurrence plus saine et à éviter les pratiques jugées irrationnelles qui ont fragilisé de nombreux acteurs émergents.
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Des tensions à l’export et une guerre des prix
L’industrie automobile chinoise doit également composer avec des défis à l’export, notamment vers l’UE, qui a lancé en 2023 une enquête pour concurrence déloyale, et le Mexique, qui prévoit de relever ses droits de douane sur les voitures chinoises à 50% contre 15-20% actuellement.
Cette situation reflète l’impact d’une guerre des prix interne, où les grands constructeurs ont inondé le marché de véhicules bon marché, provoquant la faillite de nombreuses entreprises naissantes.