La Belgique recule de 13 places au classement mondial de la main-d’oeuvre
La Belgique a reculé de 13 places au classement mondial de la main-d’oeuvre (Total Workforce Index) établi annuellement par ManpowerGroup. Selon l’index qui mesure l’attractivité des marchés du travail et de la main-d’oeuvre de 64 pays à travers le monde, la Belgique occupe désormais la 55e place du classement 2022, dominé par les Etats-Unis.
Pour établir son index, ManpowerGroup analyse 200 critères-clés du marché du travail concernant la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre règlementaire et la productivité. L’étude examine les conditions d’embauche, de gestion, de développement et de rétention des talents dont les entreprises ont besoin pour assurer leur croissance.
Selon les résultats, les États-Unis possèdent le marché du travail le plus attractif et devancent Singapour, le Canada, l’Irlande et l’Australie.
Parmi les Européens, l’Irlande occupe la 4e place, le Royaume-Uni est en 6e position, la Suisse en 13e, le Danemark en 15e, Ia Finlande 16e, la Norvège 17e. Seuls quatre pays européens se classent derrière la Belgique : il s’agit de la Slovaquie (57e), de la Turquie (58e), de l’Italie (59e) et de la France (60e).
“Notre pays perd en attractivité et notre enquête met à nouveau en évidence l’urgence d’une réforme en profondeur de notre marché du travail“, commente Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. “Notre population active, bien que fort qualifiée, est vieillissante, pas assez flexible et présente un taux d’emploi toujours trop faible : 71,6% avec une forte disparité au niveau régional, 76,2% en Flandre, 64,8% à Bruxelles et 65% en Wallonie. Par ailleurs, l’introduction de nouveaux critères dans notre étude comme l’inflation ou l’augmentation du coût salarial – notamment via notre système d’indexation – pèse sur la compétitivité de notre marché du travail et handicape la Belgique lors des décisions et choix d’investissements de groupes internationaux.”
ManpowerGroup relève tout de même que le “recul spectaculaire de la Belgique n’est pas un cas isolé car l’enquête révèle que nos principaux partenaires européens font face aux mêmes difficultés – l’Allemagne, la France ou l’Italie – alors que d’autres pays comme le Royaume-Uni, les pays nordiques ou les Pays-Bas semblent mieux résister à la concurrence accrue que se livrent les marchés de l’emploi au niveau mondial dans l’évaluation de l’attractivité de leur main-d’oeuvre”.