La Belgique, plaque tournante des véhicules électriques en Europe
Les importations et les exportations belges sont toujours orientées à la baisse, selon les dernières statistiques de la Banque nationale, allant jusqu’au mois d’août. Le commerce des véhicules électriques constitue une exception remarquable. Les importations (et puis exportations vers d’autres pays européens) de véhicules électriques chinois (VE) sont particulièrement frappantes.
Dans l’ensemble, les importations de véhicules électriques en Belgique au cours des huit premiers mois ont augmenté de 74 % par rapport à la même période de l’année dernière. Les exportations ont augmenté de près de 72 %. Les ports de Zeebrugge et d’Anvers disposent d’importants terminaux automobiles qui servent de portes d’entrée en Europe.
Véhicules électriques chinois
Les importations en provenance de Chine occupent une place importante dans les statistiques automobiles. En 2019, ces importations n’existaient pratiquement pas, mais à partir de la mi-2021, une croissance soudaine et forte est perceptible, indique la Banque nationale. “Depuis lors, on observe des importations mensuelles (avec une pause notable durant les mois d’été) de 20.000 à 30.000 unités, sur un nombre total de VE mensuels importés en Belgique d’environ 80.000”, peut-on lire dans le communiqué de presse. “En termes de valeur, il s’agit également de flux importants. Durant les meilleurs mois, on parle de montants d’importation entre 500 et 700 millions d’euros, sachant que le total des importations belges en provenance de Chine s’élève en moyenne à 2,5 milliards d’euros par mois.”
Une des explications de cette croissance réside dans les prix relativement bon marché des marques chinoises, en raison d’une combinaison de facteurs tels qu’une production fortement encouragée et subventionnée en Chine et des droits d’importation moins élevés en Europe qu’aux États-Unis.
La Banque nationale note également que toutes les importations de VE ne sont pas destinées au marché belge. Une grande partie est réexportée vers d’autres pays de l’UE. Les principales destinations sont la France (+145 %), les Pays-Bas (+126 %) et la Norvège (+118 %), mais les exportations vers l’Allemagne, la Suède, les États-Unis et le Royaume-Uni ont également connu une forte croissance.
Baisse générale
En août, les exportations belges totales ont chuté de 21,3 % par rapport au même mois de l’année précédente, et les importations ont chuté de 28 %, selon les statistiques de la Banque nationale. Les chiffres sont négatifs depuis un certain temps et cela est en partie dû à la chute des prix. Les véhicules, les machines, les équipements électriques et les denrées alimentaires constituent une exception.