La Belge lessive: faut que ça mousse
Un concept décapsulant est venu à l’esprit de Samy et Sepide, jeune duo déterminé à casser les codes classiques du produit lessive pour le rendre plus sexy, vert, local et moderne.
Roulement de tambour (de machine à laver): la Belge Lessive va bientôt se répandre… sous forme d’un casier en bois de six bouteilles de bière! Dedans, le liquide moussant sera un produit lessive belge, bio et 100% végétal. L’idée revient à Samy Touri, épaulé par son amie Sepide Parsa. Ce tandem développe cette offre inédite en Belgique, préfinancée par un crowdfunding couplée à une prévente sur internet. Quiconque peut donc précommander dès aujourd’hui sur leur site sa lessive en packaging bière de six bouteilles de 33 cl. “Le prix est de 31 euros la première fois car il y a 10 euros de caution pour le casier, précise Samy Touri. Les deux litres de lessive répartis dans les six bouteilles coûtent donc 21 euros. Un prix d’achat qui peut paraître élevé mais qui ne l’est pas, vu la haute concentration de notre produit de qualité. Avec un casier, on fait tourner 60 machines.”
35 centimes
Le coût moyen de la Belge Lessive pour un lavage machine. “Un rapport qualité/prix très compétitif”, selon leurs promoteurs.
Du “green”, du vrac, du circulaire
En lançant leur Belge Lessive, le duo cible les consommateurs qui veulent faire du bien à la planète mais n’ont pas le temps ou les moyens d’aller s’approvisionner dans un magasin de vrac. Les porteurs du projet veulent aussi rendre la corvée de nettoyage des vêtements plus responsable et zéro déchet en offrant une alternative aux produits des grands groupes qui saturent les supermarchés. Leur démarche verte ne se limite d’ailleurs pas à leur liquide garanti non chimique et même végane (sans graisses animales). Côté fabrication, bouteilles, casiers de chêne et lessive sont made in Belgium. Les bacs sont livrés directement chez le consommateur, en même temps que sont récupérés les récipients vides. Par camionnettes ou vélocargos, ce qui tombe bien puisque Samy Touri a déjà créé Peddel, une autre start-up spécialisée dans ce type de transport doux. “Nous allons d’abord nous concentrer sur la Région bruxelloise et le Brabant wallon”, précise le jeune entrepreneur.
100 euros pour concevoir le produit!
Sami et Sepide sont adeptes du lean startup, principe d’entrepreneuriat à partir d’itérations: lancer une offre minimum, tester le marché, ajuster le produit, puis recommencer jusqu’à trouver la meilleure manière de le vendre. Le tout sans mise initiale de fonds ni business plan de 50 pages. “J’ai appris en couveuse de start-up que la priorité est d’avancer empiriquement de manière agile, sans contrainte financière, explique Samy. Pour s’en affranchir, le crowdfunding est en cours jusque début juin. On investira ensuite et progressivement le montant récolté, notamment en communication sur les réseaux sociaux. Jusqu’à présent, seuls 100 euros sont sortis de notre poche pour la conception de notre premier bac. La caisse nous a été offerte par le fournisseur. Les bouteilles ont coûté 6 x 25 centimes et la lessive, 3 euros le litre. Côté embouteillage, avec peu de clients, on remplira nous-mêmes dans notre garage. Si la demande est forte, on a des accords avec certains brasseurs pour embouteiller chez eux. L’essentiel est que cette solution de Belge Lessive green imprègne les habitudes de tout qui désire laver son linge avec un produit zéro déchet et inoffensif pour la planète”.
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