Koen Peeters: “Jamais sur pilote automatique”
” C’est un job pour lequel il ne faut pas avoir froid aux yeux, sourit Koen Peeters, CFO de Studio 100 depuis 14 ans. Ici, on passe d’un projet à un autre. On n’est jamais sur pilote automatique ; ce mode-là n’existe pas. “
Chez Studio 100, Koen Peeters est connu comme le loup blanc. Il a participé à l’expansion et à l’internationalisation de la compagnie de production en étroite collaboration avec Hans Bourlon, son CEO. ” Je m’amuse beaucoup, et la croissance est au rendez-vous. C’est ce dont je suis le plus fier “, se réjouit celui qui, depuis son arrivée, a assisté à une multiplication par plus de trois du chiffre d’affaires de Studio 100.
Koen Peeters, qui a grandi à Wuustwezel, dans la province d’Anvers, est juriste de formation. Après avoir ensuite étudié les sciences fiscales à la Vlekho Business School, il est entré en 1985 chez KPMG où il est rapidement passé du grade d’auditeur junior à celui de réviseur d’entreprises. Au terme d’un bref passage chez Riské (futur PKF Auditors), il est nommé, en 1998, directeur financier d’INVE, actif dans l’agriculture et l’aquaculture. Il participe à la rapide expansion internationale de ce groupe mais aussi à sa lutte pour sa survie après les attentats du 11 Septembre aux Etats-Unis. Une fois le refinancement des dettes auprès des banques négocié et l’entreprise, guidée vers des eaux plus calmes, l’homme estime avoir achevé sa mission chez INVE et rejoint, en 2006, les rangs de Studio 100.
Si l’activité peut reprendre dans des délais raisonnables, nous aurons une cicatrice, mais nous survivrons. ” Koen Peeters
Son premier grand dossier fut celui qui consista à remanier la structure du capital. C’est là que BNP Paribas Fortis Private Equity fit son entrée, à côté des fondateurs Hans Bourlon et Gert Verhulst. Studio 100, qui occupait à l’époque une scène essentiellement flamande, visait une expansion européenne. L’arrivée du nouvel actionnaire lui permit de s’offrir l’allemand EM Entertainment en 2012. Aujourd’hui, le groupe est également actif dans une région qui va de l’Australie à la Chine, marché que lui a permis de conquérir la reprise, en 2017, de l’américain Little Airplane Productions.
Un rôle de clignotant
Koen Peeters a participé à l’intégralité de ces décisions stratégiques. En plus d’en orchestrer la structure financière, il a joué, et continue de jouer, un rôle de clignotant pour le CEO et le conseil d’administration. Il a également mis sur pied plusieurs grands emprunts obligataires ainsi que, en début d’année, un placement privé d’actions, opération qui a fait monter à bord le tandem Vic Swerts-Frank Donck. ” L’encre était à peine sèche que la pandémie a éclaté. Quel timing ! “, s’exclame notre interlocuteur.
” Tout tourne aujourd’hui, évidemment, autour de la crise sanitaire. Nous avons, nous aussi, été sérieusement touchés “, admet-il. Studio 100 a fort heureusement une santé financière éclatante. Son bilan, extrêmement solide, affiche un taux d’endettement (endettement net/Ebitda) historiquement bas de 1,5. Le groupe dispose en outre d’un enviable trésor de guerre. ” Si l’activité peut reprendre dans des délais raisonnables, nous aurons une cicatrice mais nous survivrons “, résume Koen Peeters. Responsable, entre autres, de la gestion de la trésorerie et des risques, le CFO s’entretient par ailleurs chaque jour avec le département Finance des trois branches d’activité de Studio 100 : les parcs à thème, les activités Benelux et les activités internationales. Chapeaute tout cela, un comité stratégique composé de Koen Peeters, Hans Bourlon et David Lloyd, COO depuis l’automne 2018. Koen Peeters participe de la sorte à la prise des décisions stratégiques et à la coordination entre les business units.
Précédentes fonctions
– Réviseur d’entreprises pour KPMG (1985-1994),
– Audit partner chez PKF (1994-1998),
– CFO d’INVE Group (1998-2006).
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