KBC redoute une “tempête parfaite” sur le marché du travail belge
Dans ses prévisions économiques pour 2022, KBC met en garde contre “une tempête parfaite” sur le marché du travail belge. De plus en plus d’entreprises se plaignent d’un manque de personnel. Cette pénurie met la pression sur les salaires -indexés- et donc sur la compétitivité des entreprises belges, souligne Hans Dewachter, chief economist chez KBC.
Les organisations patronales se plaignent aussi de cette tendance et plaident mercredi pour un saut d’index. Un saut d’index difficile à accepter pour les syndicats. La FGTB a prévenu la semaine dernière qu’il ne fallait pas toucher à l’index. Les syndicats sont même descendus dans les rues lundi pour plaider pour des négociations salariales libres.
La KBC constate une pénurie croissante sur le marché du travail belge. Il y a des effets liés à la crise du coronavirus, avec notamment des quarantaines obligatoires mais aussi des “décrocheurs” dans certains secteurs. Par ailleurs, il perdure aussi des pénuries structurelles croissantes de personnel. Enfin, il faut relever l’évolution démographique, avec une baisse de personnes en âge de travailler.
KBC présentait mercredi ses prévisions économiques. Elle constate que l’économie belge se relève plus vite que la moyenne européenne à la suite de la crise du coronavirus. Pour cette année, KBC table sur une croissance de 6% en Belgique (4,9% dans la zone euro) et 2,5% en 2022 (3,5% dans la zone euro).
Il reste toutefois quelques incertitudes à court terme, comme les conséquences du variant omicron et les problèmes d’approvisionnement. Ce dernier problème pourrait s’éterniser pendant une année entière, dit M. Dewachter.
En 2021, l’inflation devrait atteindre 3% en Belgique, 2,7% en 2022 et 2% en 2023; au-dessus de la moyenne de la zone euro.