J’emme, le parfum des pierres
Avec J’emme, Julie Tinant crée des fragrances unisexes inédites, composées de 91 à 96% d’ingrédients naturels, où le pouvoir des cristaux se marie avec celui des végétaux.
Depuis décembre 2021, de nouveaux parfums sont apparus dans des adresses de niche: J’emme – contraction de “J’aime” et “Gemme” -, quatre fragrances unisexes inspirées par les essences de plantes et le pouvoir des gemmes. “Quand on évoque l’action vibratoire des pierres et les vertus des essences naturelles, on imagine souvent derrière des gens perchés”, confie en riant Julie Tinant, fondatrice de la marque, qui se définit comme une “hyper cartésienne”. Experte en communication digitale, la Bruxelloise a travaillé plus de 20 ans pour des agences médias. “Je passais mon temps à analyser des chiffres, des campagnes, que du tangible! Ce qui me fascine dans les pierres, les cristaux en particulier, c’est la façon dont la matière s’y organise, se structure.” Après plus de deux décennies passées dans un même secteur, Julie Tinant a eu envie de changement. “Les pierres m’ont toujours intéressée, j’ai suivi plusieurs formations sur le sujet. En parallèle, depuis des années, je suis une consommatrice d’huiles essentielles, dont les vertus ne sont plus à prouver ; j’avais envie d’un projet qui allie ces deux univers. L’idée de créer des parfums autour d’eux est ainsi née.”
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Le nombre actuel de points de vente en Belgique
Artisanat européen
Sans aucune connexion dans l’univers de la parfumerie, Julie Tinant a profité de la crise sanitaire et du ralentissement de son business en tant que consultante pour se lancer à fond dans J’emme. “J’ai passé énormément de temps sur le web pour trouver les bons partenaires, dit-elle. Je voulais absolument travailler en Europe. J’aurais aimé faire faire un maximum de choses en Belgique, mais nous ne possédons pas le savoir-faire nécessaire. Notre pays n’est toutefois pas absent du process: les pierres sont récoltées au Brésil par la gemmologue belge Chloé Sarasola ; le packaging haut de gamme est assuré par la société Delsaux cartonnage, installée à Mouscron. Mais pour le produit en tant que tel, c’est à Paris que j’ai trouvé les nez ; à Grasse, capitale du parfum, que je fais produire le jus ; en Italie, que je fais fabriquer les flacons.”
La J’emme est par ailleurs très artisanale et écologique: “J’utilise 91 à 96% d’ingrédients naturels, très peu de produits de synthèse donc, et les flacons sont remplis à la main: les gemmes sont pesées et insérées bouteille par bouteille”. A noter que ceux-ci sont dévissables: “le but est de pouvoir récupérer les gemmes une fois le parfum épuisé. J’aimerais aussi à l’avenir, proposer un système de refill, plus écologique!”
En tout, quelque 50.000 euros en fonds propres ont été nécessaires pour mener le projet à bien, avec au final, la production de 1.600 flacons (400 de chaque parfum). “Je me suis basée sur la quantité minimale obligatoire de parfum à produire, explique Julie Tinant. Les quantités ont été difficiles à prévoir car le produit est neuf, de niche, et surtout, chaque choix a des répercussions sur les coûts. Ceux liés au packaging représentent par exemple un part énorme: plus d’un cinquième du budget global. Vouloir offrir plus de formats de bouteilles impliquait également des coûts supplémentaires. C’est pourquoi je ne propose actuellement que des flacons de 100 ml. Mon but est de proposer dès que possible un autre format, sans doute du 10 ml. Tout comme je veux développer encore trois autres fragrances, la cinquième est déjà en élaboration. Mais avant de songer au développement, je dois récupérer mon investissement et pour cela, je me donne un an.” Un sillage à suivre…
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