Isabelle Kocher, CEO d’Engie: “Electrabel n’y est pour rien”
Dans la tourmente. Après avoir découvert que le béton des plafonds des bunkers de Tihange 3 et de Doel 3 s’effritait, Electrabel a constaté le même type de dégâts sur les bunkers de Tihange 2 et Doel 4. Bien que situées dans la partie non nucléaire des centrales, ces anomalies rendent ces réacteurs indisponibles à l’approche de l’hiver. Une situation particulièrement critique au mois de novembre, notre pays ne comptant qu’un réacteur disponible sur 7.
De passage à New York pour le Global business forum et la seconde édition du One Planet Summit, Isabelle Kocher réfute toute négligence. Pour la directrice générale d’engie, la maison-mère d’Electrabel, ces anomalies existent depuis la construction de ces centrales. “Ce sont des bâtiments de très grande hauteur, qui sont à côté des réacteurs, qui abritent des pompes qui servent en cas de problème. Ces bâtiments, quand la centrale fonctionne, personne n’y a accès, poursuit-elle. Pendant la maintenance, nous faisons l’inventaire des éléments à réparer. Des morceaux de béton dans le plafond devaient être enlevés parce qu’ils étaient légèrement âbimés et qu’ils devaient être remplacés. Quand vous faites ces travaux, vous mettez à jour la structure du bâtiment qu’en temps normal vous ne voyez pas. C’est en mettant à jour cette structure que nous avons vu cette non-conformité au plan initial. Electrabel n’y peut rien. Ce n’est pas Electrabel qui a construit ces centrales. Nous devons maintenant les mettre en conformité avec le design initial.”
En vente ?
Selon un article du Canard enchaîné paru ce 26 septembre, les sept réacteurs nucléaires belges auraient été proposés au groupe français EDF. “Il n’y a pas de négociations en cours avec qui que ce soit”, répond Isabelle Kocher. La CEO d’Engie s’étonne d’une telle sortie dans le journal français, au moment même où ces centrales connaissent des problèmes techniques.
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