Investissements étrangers en Europe : la Belgique se maintient bien

Investir. Getty Images/iStockphoto
Sébastien Buron
Sébastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Le baromètre EY publié ce jeudi pointe la bonne tenue de la Belgique en matière d’attractivité et d’investissements étrangers, malgré un coût du travail et de l’énergie qui reste élevé.

En 2024, la Belgique a été le huitième marché le plus attractif d’Europe, selon le baromètre annuel réalisé par EY qui mesure l’attractivité des pays en tant que terre d’investissement. En tout, 210 investissements directs étrangers ont été recensés dans notre pays l’an dernier par le cabinet de conseil, contre 215 en 2023, soit un léger recul de 2 % par rapport à l’année passée. 

Comme les années précédentes, la Flandre reste la région la plus attractive, avec 137 projets enregistrés (contre 44 à Bruxelles et 29 en Wallonie), ce qui confirme que les investisseurs étrangers valorisent la position centrale de notre pays ainsi que ses infrastructures de qualité que sont les ports (Anvers et Liège) et les aéroports (Zaventem et Liège), sans oublier le réseau ferroviaire et une main d’oeuvre qualifiée.

Mieux que la moyenne européenne

La performance de la Belgique est d’autant plus appréciable que le nombre total de projets d’investissements, au niveau européen, a reculé de 5 % par rapport à 2023. Fait marquant : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne – les trois principales destinations des investissements étrangers en Europe – ont toutes enregistré une baisse à deux chiffres. Bien qu’ils conservent leur place dans le trio de tête, ils n’ont, pour la première fois depuis 2018, attiré ensemble que moins de la moitié des projets d’investissements étrangers en Europe. En clair, “on s’en sort donc pas mal”, résume Marie-Laure Moreau, associée chez EY Belgium. 

Cela étant, la Belgique se classe loin derrière la France, qui reste malgré tout la première destination des investissements étrangers en Europe. Notre pays se classe également loin derrière des pays comme l’Espagne qui se hisse au quatrième rang, confirmant ainsi au passage son dynamisme économique. Quant aux Etats-Unis, ils reprennent leur position de premier investisseur en Belgique, au détriment de la France justement.

Hausse du nombre d’emplois créés

Côté qualitatif, l’étude annuelle réalisée par EY montre également que ces investissements réalisés en Belgique ont généré pas moins de 5.392 nouveaux emplois, alors que le nombre d’emplois créés a en revanche chuté de 16 % à l’échelle européenne. Bref, “là aussi, ce n’est pas mauvais”, souligne Marie-Laure Moreau. “On rattrape ainsi une partie du déclin important enregistré en 2023 qui avait été marquée par une chute de 39 %, ce qui nous avait sorti du top 15 européen en termes de jobs créés par projet”, précise-t-elle. “On regagne donc de l’attractivité aussi sur ce terrain-là puisque nous récupérons la huitième place dans ce classement de la création de jobs par investissement.” 

Il n’en reste pas moins que le coût du travail est le plus élevé des pays figurant dans le top 10 des pays classés en fonction du nombre de jobs par projet. “Ce qui reste clairement un sujet de préoccupation pour les entreprises actives en Belgique qui souffrent également du prix élevé de l’énergie, sans oublier la lourdeur des réglementations et autres barrières administratives”, conclut la spécialiste d’EY.

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