D’après le nouveau cadastre réalisé par l’Agence pour une vie de qualité (Aviq), il manque 145 médecins généralistes en Wallonie, la situation étant dramatique dans certaines communes.
Dans le millefeuille politique belge, l’Agence wallonne pour une vie de qualité (Aviq) assure, depuis le 1er janvier 2016, les compétences liées à l’agrément et au subventionnement des Cercles de médecins généralistes organisés par territoire. Ces cercles gèrent, entre autres, le service de garde.
Régulièrement, l’Aviq publie un cadastre des généralistes actifs en Wallonie. Le dernier est sorti ce lundi. Si leur nombre est en constante augmentation depuis 2016, ils ne sont toujours pas assez nombreux pour réaliser un maillage complet du territoire wallon, soit disposer d’une densité médicale d’au moins 90 médecins par 100.000 habitants. Il en manque 145. Sans compter les 585 qui seront nécessaires dans les cinq ans pour pallier les départs en pension.
Numerus clausus
Dans plusieurs médias, Lara Kotlar, la porte-parole de l’Aviq, parle “d’un problème général et disparate qui touche toute la Wallonie. Par exemple, dans la province de Luxembourg, la densité médicale est en dessous des 90, soit une baisse de 17 % en ETP. Le problème ne touche pas que la campagne puisque dans le Hainaut, des communes comme Quaregnon, Lobbes, Colfontaine, Courcelles et Fleurus sont clairement en pénurie”.
Cette pénurie découle, en partie, du numerus clausus des études médicales et de la restriction des numéros Inami. La bride a été relâchée mais il va falloir attendre plusieurs années avant d’en voir les effets. D’autre part, un généraliste est libre de s’installer où il veut et, comme les jeunes de la profession veulent une vie plus équilibrée entre le travail et la famille, ils aiment se regrouper dans des cabinets.
