Il faut une enquête “approfondie” pour déterminer si un employeur est discriminant

Les tests qui pourront être menés auprès d’entreprises bruxelloises sur la base de suspicion de discrimination ne doivent pas stigmatiser les employeurs, indique le SNI.

L’organisation représentant les indépendants et les PME estime que les cas de discrimination potentielle doivent faire l’objet d’une enquête approfondie qui devra mettre en lumière “les raisons exactes” pour lesquelles telle ou telle personne n’a pas été engagée.

Le Parlement bruxellois a approuvé mercredi un projet d’ordonnance autorisant la mise en place de tests au sein d’entreprises afin de déterminer si certaines mènent une forme de discrimination. Si une étude scientifique démontre une suspicion de phénomènes de discrimination dans un secteur d’activité, les inspecteurs régionaux de l’emploi pourront réaliser des tests sur la base d’une plainte, un signalement ou de “suspicion raisonnable” de pratiques discriminatoires auprès d’un employeur. Les inspecteurs pourront effectuer des contrôles sur place sous un nom d’emprunt.

   Pour le Syndicat neutre des indépendants (SNI), la démarche risque de manquer son objectif tout en stigmatisant les employeurs. Ce sont l’enseignement, la formation de base, et les compétences linguistiques, “souvent inférieures aux normes”, qui doivent être améliorés. “Les attitudes de base au travail sont également souvent négligées”, poursuit l’organisation.

   “De nombreux employeurs ont déjà du mal à trouver du personnel qualifié. Ils n’ont donc vraiment aucun intérêt à rejeter des personnes sur la base de leur origine, de leur sexe, de leur handicap ou d’autres facteurs. (…) Ils recherchent les personnes qui ont les qualités nécessaires pour exécuter le travail de manière optimale, indépendamment de l’origine, de l’âge, du sexe…”, souligne le SNI.

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