Grève des pilotes Brussels Airlines: 3 vols sur 4 sont touchés
La grève des pilotes, qui pourrait coûter dix millions d’euros à la compagnie, occasionnera bien l’annulation de 75% des vols de Brussels Airlines lundi, a confirmé la porte-parole de la compagnie belge. De nombreux vols SN étaient en effet teintés de rouge sur le site internet de Brussels Airport, et ce jusqu’en fin de journée.
“25% des vols sont opérés. A Brussels Airport la situation était très calme ce matin”, a encore souligné Wencke Lemmes.
Une nouvelle procédure de conciliation entre la direction et les syndicats des pilotes a lieu ce lundi matin. La direction compte y soumettre une nouvelle proposition à leurs représentants.
Brussels Airlines connaîtra lundi et mercredi le second mouvement de grève de ses pilotes de son histoire, en raison de l’absence d’un accord avec la direction sur l’évolution des salaires des pilotes, notamment.
Au total, plus de 60.000 passagers sont concernés par les potentielles annulations de vols. La compagnie a pu entrer en contact avec 55.000 d’entre eux. La majorité ont bénéficié d’une nouvelle réservation tandis que le reste des voyageurs aura droit à un remboursement ou introduira une plainte. D’autres encore volaient avec un tour-opérateur et ont également trouvé une alternative de voyage.
La réunion de conciliation entre pilotes et direction a débuté
La réunion de conciliation entre les représentants des pilotes de Brussels Airlines, qui ont décidé d’arrêter le travail ces lundi et mercredi, et la direction de la compagnie aérienne ont débuté lundi matin sur le coup de 9h15, au siège de l’entreprise, à Diegem. De nombreux pilotes grévistes étaient présents devant le bâtiment afin de manifester leur désaccord avec les propositions qu’ils ont reçues jusqu’à présent.
La grève pourrait coûter dix millions d’euros à la compagnie
La grève de deux jours des pilotes de la compagnie Brussels Airlines pourrait entraîner une perte financière de l’ordre de dix millions d’euros, a affirmé le président du conseil d’administration de SN Airholding, le holding qui chapeaute la compagnie, désormais filiale à 100% du groupe allemand Lufthansa, le vicomte Etienne Davignon.
“On n’est jamais tout à fait sûr parce qu’on ne sait pas combien (de pilotes arrêteront le travail), mais ce sera de cet ordre de grandeur-là”, a-t-il affirmé au micro de la radio privée Bel-RTL, lors d’une interview recueillie dimanche soir.
Etienne Davignon a assuré que le dialogue social était maintenu entre la direction de la compagnie et les pilotes sur des sujets comme les salaires, les conditions de travail, la croissance de la compagnie. “Nous avons une marge de manoeuvre qui n’est pas grande”, a-t-il toutefois souligné en insistant sur la situation “difficile” rencontrée cette année en raison de l’augmentation du prix du kérosène et du cours du dollar.
Il a aussi annoncé la présentation “fin juin” d’un “programme de croissance” de la société – “pas un programme de rétraction de la société”, a-t-il ajouté.
M. Davignon a assuré que ces projets étaient menées en accord avec la maison-mère, la Lufthansa.
“Si on trouve un bon accord qui permet d’être confiant ensemble, de construire un développement dans les deux années à venir, elle (la compagnie Lufthansa) le fera”, a ajouté le président du conseil d’administration.