Geerts Noels: “Mieux vaut investir dans un timbre Prior que dans une action Bpost”
Les prévisions de l’entreprise sont maussades. Le CEO d’Econopolis parle d’une entreprise “dysfonctionnelle”, au même titre que la SNCB.
La comparaison vaut plus qu’un long discours. Dure, mais juste. L’économiste Geert Noels, CEO d’Econopolis, publie un graphique comparaison l’évolution du prix du timbre Prior avec celle de l’action de Bpost entre 2013 et 2024.
Les courbes sont édifiantes. Alors que l’action démarrait autour de 1,2 euro pour doubler en 2018, elle a butalement chuté autour de 0,4 euro. Pendant ce temps, le prix du timbre est passé de 0,8 euro à près de 2,4.
“A long terme, mieux vaut investir dans un timbre que dans une action, souligne l’économiste. Bpost est, au même titre que la SNCB, une entreprise dysfonctionnelle”.
De mauvaises prévisions
Le constat de l’économiste intervient alors que l’enteprise publique autonome a délivré ce jeudi des prévisions plombées par la renégociations du marché de la distribution des journaux et un mauvais contexte pour Radial aux Etats-Unis.
Selon les prévisions, le résultat opérationnel avant éléments exceptionnels (EBIT) de l’ensemble du groupe devrait s’élever entre 165 et 185 millions d’euros pour l’année 2024. En 2023, l’EBIT de bpostgroup s’élevait à 248 millions d’euros. Et il n’est même pas question de dividende, constatent les analystes.
“Nous sommes contents du résultat que nous avons obtenu avec les éditeurs de journaux, ce qui nous permet d’éviter un plan social coûteux et ne met pas en péril le plan de transformation de bpost que nous sommes en train d’opérer”, a voulu rassurer son nouveau CEO, Chris Peeters, dont il faut reconnaître qu’il a pris le chantier en mains, après les scandales des années passées.
La paix sociale, une étape avant le redéploiement?
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici