Gazelles 2017 Namur – Lauréate pour les petites entreprises : Defima
Sous le nom de Defima, on retrouve l’hôtel des Tanneurs, le restaurant L’Espièglerie et le Grill des Tanneurs. Un triptyque qui a connu une belle évolution ces dernières années.
L’hôtel des Tanneurs comme son nom l’indique est situé au coeur de la cité namuroise où jadis étaient établies des tanneries. La plupart des maisons qui composent le quartier date du 17e siècle. C’est le cas de 11 d’entre-elles qui constituent l’hôtel ainsi que le restaurant gastronomique, l’Espièglerie, et le grill des Tanneurs. Un ensemble disparate au premier abord qui a été remarquablement rénové au fil des années et dégage un caractère particulier. “Toutes nos chambres sont différentes et ce ne sont pas les petits escaliers à gauche et à droite qui manquent dans l’établissement, confie Gauthier Bouvier, administrateur délégué de Defima. Historiquement les maisons que nous occupons aujourd’hui ont été construites sur des pilotis en chêne qui existent toujours et sont en excellent état.”
L’hôtel compte actuellement 36 chambres. Son origine remonte au père de Gauthier Bouvier, Christian qui investit dans le quartier dans les années 1980. “Au départ, il souhaitait en faire des kots d’étudiant, enchaîne-t-il. Tout en exerçant sa profession d’avocat dont le bureau occupe le troisième étage d’une des maisons, il décide d’ouvrir en 1988 un restaurant, baptisé L’Espièglerie (65 couverts). C’est le chef Robert Lesenne qui le lancera avec succès. L’hôtel suivra quelques années plus tard, en 1995.” Comme le restaurant a été créé avant l’hôtel, les Namurois ne le considèrent pas comme un restaurant d’hôtel à l’instar du Grill des Tanneurs, une brasserie qui peut accueillir 200 personnes. Ce qui est un avantage car le Belge, à la différence du Britannique, par exemple, est moins enclin à franchir la porte d’un restaurant d’hôtel s’il n’en est pas le client. “Ce sont trois entités différentes qui demandent une gestion différente, ajoute Gauthier Bouvier. Une grande partie de la clientèle du restaurant et du grill ne fait d’ailleurs pas le lien avec l’hôtel.”
Idéalement situé
L’hôtel est niché à deux pas du Théâtre de Namur et du confluent de la Sambre et de la Meuse. La croissance de l’activité s’explique par l’accroissement du nombre de chambres qui est passé de 28 en 2008 à 32 en 2012 et 36 en 2016. Les quatre dernières étant des apparts hôtel. Dans l’immédiat, aucun agrandissement n’est prévu si ce n’est un parking pour remédier aux difficultés de stationnement. Defima, qui a réalisé une marge brute d’exploitation de 770.000 euros en 2015, emploie une petite trentaine de personnes. A l’instar de ses confrères de l’horeca, elle a souffert des attentats parisiens en novembre 2015 et bruxellois en mars 2016. Depuis septembre de l’année dernière, l’activité est revenue à un rythme normal.
La clientèle de l’hôtel est pour l’essentiel business mais son charme attire également les touristes en visite à Namur. “Nous bénéficions également de la présence de l’université, souligne l’administrateur délégué. Namur est une ville accueillante qui propose une belle offre commerciale mais ce n’est pas une ville de congrès, de spectacles ou d’expositions. Or, c’est ce type d’événements et d’infrastructures qui profitent au secteur hôtelier. Il faut développer et renforcer l’attractivité de la ville.” L’appel est lancé.
Guy Van Den Noortgate
Gazelles 2017
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