Gazelles 2017 Brabant wallon – Lauréate pour les moyennes entreprises : FACT Security
En l’espace de 20 ans, FACT Security s’est imposée parmi les leaders du secteur du gardiennage et de la sécurité en Belgique et poursuit sa croissance à deux chiffres. Mais avec priorité à la sécurité.
Dans le climat actuel, la sécurité a le vent en poupe. Et les sociétés actives dans le secteur en profitent.
“C’est exact, confirme Yves Bastin, fondateur et CEO du groupe FACT. Nous avons eu des pics de prestations après le 13 novembre et le 22 mars qui ont duré un mois à un mois et demi. Mais hors ces événements tragiques, notre secteur connaît une croissance régulière depuis des années, qui ne concerne pas uniquement les sociétés de gardiennage. Ainsi, on observe également une demande accrue de technologies telles que les alarmes, les caméras, les barrières, etc. Ce qui a changé avec les attentats que l’on a connus en France et en Belgique, c’est le fait que la sécurité est devenue une priorité alors qu’avant, elle était encore parfois perçue comme un mal nécessaire.”
C’est en 1996 qu’est née FACT Security. A l’époque, Yves Bastin, qui avait débuté sa carrière dans le secteur aéronautique où il effectuait de la maintenance, décide se lancer dans le gardiennage. Assez rapidement, il va lancer FACT Training en 2003 et FACT Services en 2004. La première s’occupant de formation (4.000 personnes par an) et la seconde offrant des services complémentaires au gardiennage (stewards, chauffeurs VIP, hôtesses, etc.). Last but not least, il fonde une filiale en 2012 au grand-duché.
L’éventail de prestations que fournit l’entreprise brabançonne est assez large et va de l’accueil et du contrôle d’accès à la surveillance de shopping centers et magasins, institutions publiques et diplomatiques, sites industriels et chantiers. Fer de lance du groupe FACT, FACT Security a enregistré une belle progression entre 2011 et 2015, avec un chiffre d’affaires qui a plus que doublé passant de 8,6 à 19 millions d’euros (23 millions attendus pour 2016 et 27 millions pour le groupe). Les effectifs ont également considérablement augmenté puisqu’ils ont triplé _ au niveau du groupe _ grimpant d’un peu moins de 200 à 600 salariés. Notons que l’emploi créé par ce secteur est local et non délocalisable. “Il faut remplir certaines conditions, précise Yves Bastin, telles que disposer d’un casier de bonne vie et moeurs vierge, passer un test psychotechnique, suivre une formation et obtenir la carte ministérielle d’autorisation.” Un métier qui est bien réglementé, depuis la loi Tobback de 1990 et qui pourrait prochainement changer.
Nouvelles missions
Des projets de modification des fonctions des agents de gardiennage sont à l’étude. “En Flandre, par exemple, on ferme certains zonings durant la nuit et ce sont les sociétés de gardiennage qui veillent et non la police, explique Yves Bastin. Il y a 16.000 agents de gardiennage en Belgique. On pourrait davantage les utiliser dans des missions ‘secondaires’ comme la surveillance d’ambassades ou dans certains événements privés. Cela permettrait à la police de dégager du temps pour se consacrer et se concentrer sur leurs missions prioritaires. En outre, cela coûterait moins cher au contribuable.” FACT Security est aujourd’hui solidement positionnée derrière le trio de tête du secteur, composé de trois sociétés multinationales (Securitas, G4S et Seris Security), tout en se profilant comme la première société belgo-belge. A l’instar de la sécurité au sens large, elle dispose encore d’une belle marge de progression et devrait encore galoper longtemps dans le peloton de tête.
Guy Van den Noortgate
Classement des moyennes entreprises:
Gazelles 2017
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