Face à la flambée des prix de l’énergie, le télétravail n’est plus si attirant
Les prix actuels de l’énergie poussent presque un Belge sur trois à changer ses habitudes de travail, ressort-il lundi d’une étude menée par Silversquare, une entreprise spécialisée dans les espaces de coworking. Parmi les sondés, la moitié prévoit de retourner plus souvent au bureau, tandis que trois sur cinq opteraient pour le coworking, et voudraient même que leur employeur prenne en charge cette solution.
Un tiers (32%) des Belges preste au moins une journée de télétravail par semaine, selon des données récentes du SPF Mobilité, soit quatre fois plus qu’en 2018. Rester à la maison pour travailler alourdit cependant la facture énergétique. “Télétravailler coûte cher”, résume Silversquare.
Selon l’étude, menée auprès d’un millier de personnes fin septembre, presque un Belge sur trois (28%) désire adapter ses habitudes de travail à cause des prix exorbitants de l’énergie. Les différences entre Régions se révèlent, en outre, assez importantes, avec presque la moitié des Bruxellois (44%) qui compte changer ses habitudes, et respectivement 23% et 31% pour la Flandre et la Wallonie.
La société spécialisée dans les espaces de coworking explique la tendance bruxelloise par le fait que les secteurs d’activités présents dans la capitale permettent en général de plus facilement modifier ses habitudes de travail. Le travail de bureau y est en effet dominant par rapport à l’industrie.
Parmi les Belges qui vont changer leur manière de travailler, 51% prévoient de retourner plus souvent au bureau, afin de ne pas devoir chauffer leur maison (63% au nord du pays, 35% au sud et 46% dans la capitale). Plus la population est jeune, plus elle prévoit de se rendre davantage au bureau.
De même, 61% des sondés opteraient pour le coworking comme solution alternative si elle leur était proposée par leur employeur, et 62% vont même jusqu’à réclamer que cette solution soit prise en charge par leur employeur.