EVS a vu son chiffre d’affaires reculer de 6,4% au premier semestre 2025, entraînant une chute de 12% de son action en Bourse. La direction attribue cette baisse à des retards de livraison liés aux tarifs douaniers américains, mais assure que la dynamique commerciale reste solide avec un chiffre d’affaires sécurisé de 170 millions d’euros. L’acquisition de l’Américain Telemetrics doit renforcer sa présence aux États-Unis et atténuer l’impact de ces taxes.
Petite déception pour EVS : l’entreprise liégeoise a enregistré un chiffre d’affaires de 91 millions d’euros au premier semestre, contre 100 millions attendus. Résultat, le titre a chuté de 12% en Bourse ce mercredi matin, avant de se redresser partiellement.
Serge Van Herck, CEO d’EVS, explique : « On avait prévu 100 millions et en fait on a atteint ces 100 millions le 8 juillet. On a eu un problème de timing dû aux tarifs américains et à certains projets qui ont pris quelques jours de plus que prévu. »
La direction pointe en particulier les nouveaux droits de douane imposés par Washington au printemps. « Ces droits de douane ont induit une prolongation de nos délais de livraison pour les États-Unis et certaines commandes ont été livrées en juillet au lieu de juin », poursuit le CEO.
Pour rassurer les investisseurs, EVS met en avant un chiffre d’affaires sécurisé de 170 millions d’euros à fin juin, en hausse de 7%, ainsi que des commandes à un niveau record. La guidance annuelle, comprise entre 195 et 210 millions d’euros, est confirmée.
Autre motif de confiance : le rachat de la société américaine Telemetrics, spécialisée dans la robotique de production audiovisuelle. « Fin de cette année, avec cette acquisition, on sera une centaine de collègues en Amérique du Nord, et ça devrait aussi nous aider à réduire l’impact de ces tarifs », conclut Serge Van Herck.